Une attaque jihadiste d’importance a eu lieu ce jeudi matin 28 septembre au Niger, dans la zone des trois frontières. Une forteresse de l’armée située près de Kandadji, où un barrage hydro-électrique est en construction, a été visée. Sept soldats ont été tués et cinq autres sont morts dans un accident de la circulation au cours d’une intervention en réponse à cette attaque, ont ensuite annoncé les autorités nigériennes.
Selon des témoins joints par RFI, ce sont plusieurs dizaines d’assaillants à moto et en voiture qui ont mené l’attaque sur cette position de l’armée, entraînant d’intenses combats, selon une source sécuritaire, jusqu’à ce que l’arrivée des hélicoptères fasse fuir les jihadistes.
Des renforts ont été envoyés sur la zone, et des poursuites ont été engagées jusqu’à Tamalate, un village situé côté malien de la frontière, contrôlé par le groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS) depuis mars 2022.
Cette forteresse a été bâtie pour assurer la sécurisation du chantier du barrage de Kandadji, sur le fleuve Niger, censé devenir à terme le principal barrage du pays, mais dont les travaux sont à l’arrêt en raison de la suspension des financements internationaux.
Des sources sécuritaires s’inquiètent de voir l’EIGS, qui a récemment étendu les zones qu’il contrôle au Mali, vouloir ouvrir un nouveau front côté nigérien. D’autant que plusieurs unités anti-terroristes d’élite, notamment des centaines de forces spéciales entraînées pour combattre les jihadistes, ont été rappelées à Niamey depuis deux mois, pour protéger les putschistes.
RFI