Après l'inondation du stade d'Ebimpé en Côte d'Ivoire : Les internautes tirent à boulet rouge sur les autorités, un ministre  réagit

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Depuis mardi soir, en Côte d’Ivoire, le ministre des Sports est sujet à toutes sortes d’accusations après l’interruption du match amical Côte d’Ivoire-Mali après la première mi-temps. Il a présenté en conseil des ministres , ce mercredi, sa communication sur cette interruption suite à une pluie diluvienne.

Dans le cadre de l’évaluation des stades construits pour abriter la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui aura lieu en Côte d’Ivoire en janvier 2024, la Confédération africaine de football (CAF) a autorisé, la tenue de certains matchs dans ces dits stades après leur homologation par ses services.

Ainsi, des matchs tests organisés afin de prouver les installations à Yamoussoukro, à Bouaké et à San-Pedro. C’est dans ce cadre qu’un match a été organisé, le 12 septembre au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. Ces tests grandeurs natures permettent d’évaluer toutes les infrastructures.

Selon le porte-parole du gouvernement, dans le cadre du test de ce mardi, un problème essentiel a été identifié. Il s’agit de celui de l’accès et de la sécurité des 60 mille spectateurs dont les techniciens pensent qu’il sera résolu avec l’achèvement des voies d’accès en construction pour accéder au stade.

« Cependant, la survenue d’une pluie orageuse exceptionnelle non prévisible a entraîné l’arrêt du match tel que prévu par les règlements de FIFA. Les installations de ce stade ont été homologuées par la CAF qui autorisé la tenue de ce match, ne sont pas à ce stade mis en cause. Cette situation exceptionnelle permet toutefois de faire des ajustements nécessaires pour remédier éventuellement à tout cas similaire. Elle justifie, en tout état de cause, l’organisation de cette compétition en janvier, mois où il pleut le moins dans notre pays », a ajouté, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, au terme d’un conseil des ministres.

Suite à l’inondation de la pelouse lors du match amical, les internautes ont tiré à boulet rouge sur les autorités, notamment le ministre des Sports dont certains ont exigé la démission.

« Je ne m’informe pas sur les réseaux sociaux. Ce sont des lieux d’expression, d’émotion et où malheureusement tout le monde est expert. Parler de prendre sanctions, je ne sais pas comment sanctionner le ciel. Il a décidé de pleuvoir, une pluie exceptionnelle. Je ne vois pas en quoi, pour un événement naturel, il y aurait des sanctions à prendre. Quand des ouvrages sont construits, que ce soit des routes, des ponts ou alors des infrastructures de ce genre, une évaluation est faite sur les phénomènes météorologiques qui ont eu lieu et selon l’ouvrage que vous allez faire, cette évaluation peut être décennale. En raison du dérèglement climatique, une pluie exceptionnelle, votre ouvrage est dépassé. Dans le cadre de cette pluie, nous sommes tous à Abidjan, nous avons vécu cette pluie orageuse qui a provoqué le dépassement des équipements mis en place et la pluie ne s’est pas arrêtée. Elle a continué. À partir de ce moment qui, voulez-vous qu’on sanctionne. C’est exactement la même chose qui se passe sur les réseaux sociaux, dès qu’il y a une pluie et une infrastructure routière se trouve dégradée, on parle de goudron biscuit. Partout, quand, les infrastructures sont dégradées », a réagi, le ministre de la Communication et de l’économie numérique.

« Je pense qu’il faut arrêter un peu. Je sais que les populations sont friandes de sacrifices et elles espèrent qu’on coupe des têtes, mais là, il s’agit d’intempérie, c’est une pluie que nous avons tous vécue. C’est une chance que cela soit arrivé. Une réunion a lieu ce matin à la Primature devant le cas de cette pluie exceptionnelle, à partir du moment où, les experts sont tous là, puisque la CAF est là, pour évaluer ces installations. Les correctifs seront apportés à fin de cette pluie qui est exceptionnelle de sorte que dans les cas futurs, les installations prévues puissent supporter cela. La CAF a eu raison de mettre la compétition en janvier, mois où il pleut le moins dans notre pays », a-t-il poursuivi.

Amadou Coulibaly a enfin « rassuré que des instructions ont été, des experts dès cet après-midi iront évaluer Le stade et puis ils verront exactement ce qu’il faut au cas où on a une pluie de ce niveau, les services de la météorologie vont évaluer ».

Avec S.E.