L’opposant Ousmane Sonko sera-t-il hors jeu pour l’élection 2024 ? Condamné à deux reprises, emprisonné pour de nouveaux motifs et en grève de la faim depuis un mois, le leader de l’opposition est affaibli. Mais son camp reste optimiste et ne veut pas encore évoquer de plan B pour le remplacer dans la course à la présidentielle de février prochain.
« Nous avons encore des cartes à jouer », c’est ce qu’affirme El Malick Ndiaye, le responsable de la communication de la formation Pastef, dissoute fin juillet. Ses partisans sont toujours derrière Ousmane Sonko et comptent même lancer une « coalition Sonko » après la fête du Magal de Touba, le 4 septembre.
Dans l’entourage du politicien, on veut continuer à se battre. La radiation des listes électorales de leur candidat, confirmée par une source préfectorale, est contestée par les partisans d’Ousmane Sonko qui disent n’avoir reçu aucun document. Pour eux, il peut donc rester candidat même derrière les barreaux, dans ce scénario il serait juste empêché de battre campagne. Alors tous les recours seront utilisés, à la fois pour que leur candidat reste sur les listes, mais également pour contester la dissolution du parti Pastef. Des démarches ont été entreprises à la Cour suprême sénégalaise et à la Cédéao entre autres.
Même si officiellement, on ne prépare pas de plan B au Pastef, selon une source au sein de la formation politique, d’autres candidats sont possibles. Mais le moment n’est pas venu, car Ousmane Sonko est « robuste ». Toujours selon cette source, le Pastef sera dans la course à la présidentielle, d’une manière ou d’une autre.