L’ancien président américain Donald Trump est visé par de nouveaux chefs d’inculpation dans l’affaire sur sa gestion négligente de documents confidentiels à son départ de la Maison Blanche, un dossier pour lequel un procès est programmé en mai 2024.
Les procureurs fédéraux, dans un document judiciaire publié jeudi 27 juillet, reprochent au favori de la primaire républicaine pour 2024 d’avoir tenté de faire effacer des images de vidéo-surveillance de sa résidence à Mar-a-Lago en Floride afin d’éviter qu’elles ne tombent aux mains des enquêteurs.
Il est reproché à M. Trump ainsi qu’à deux de ses assistants d’avoir demandé à un employé de la résidence de « supprimer des images de vidéo-surveillance du Club de Mar-a-Lago pour éviter que ces images ne soient remises » à la justice.
L’un des deux assistants, Walt Nauta, avait déjà été inculpé aux côtés de Donald Trump. L’inculpation du second, Carlos de Oliveira, est nouvelle.
Ce dernier, selon l’accusation, « a insisté » auprès d’un technicien de la résidence, disant « que « le boss » voulait que ce serveur soit effacé ».
Mais ce n’est pas tout : dans ce nouvel acte d’accusation de 60 pages, les procureurs ont également accusé l’ancien président de posséder un plan de guerre hautement confidentiel qu’il aurait partagé avec des personnes qui n’ont pas le droit de voir ce genre de documents.
Ouverture du procès en mai 2024
Donald Trump qui fait désormais face à 39 chefs d’accusations, dont « rétention illégale d’information portant sur la sécurité nationale » et « entrave à l’enquête ». Ces nouvelles accusations, a répondu l’équipe de campagne de M. Trump, « ne sont qu’une nouvelle tentative sans fin » de l’administration Biden pour « harceler » son prédécesseur. Le procureur spécial en charge de l’affaire, Jack Smith, « sait qu’il n’y a rien dans le dossier », ajoute le communiqué.
Donald Trump a déjà plaidé non coupable et une juge a fixé, la semaine dernière, au 20 mai 2024 l’ouverture du procès, une première pour un ancien président et en pleine primaire pour désigner le candidat républicain à présidence, une primaire pour laquelle Donald Trump est largement favori, pour l’instant.
Ce nouvel élément dans l’affaire des archives de la Maison Blanche intervient le jour où les avocats du milliardaire républicain ont rencontré des représentants du ministère de la Justice dans le cadre d’une autre enquête concernant les tentatives de renverser sa défaite à l’élection de 2020, pour laquelle il pourrait également être inculpé.