L’invité qui n’avait pas sa langue dans sa poche a dénoncé certaines mauvaises pratiques longtemps combattues par le chef de l’Etat à travers les nombreuses réformes au Port mais qui refont surface. « Faux frais, faux et usage de faux, fraudes fiscales ». Ce sont là les maux qui minent actuellement le Port de Cotonou, selon Rabiou Garba. Et ce, à l’heure où le chef de l’Etat se déploie pour le rendre compétitive.
Ces maux risquent de déclasser à nouveau le port de Cotonou et surtout faire fuir les opérateurs économiques. Au cœur de la polémique, le Syndicat des transporteurs de poids lourds. Selon Rabiou Garba qui pense qu’il est dans le légitime devoir de défendre l’intérêt des transporteurs qui lui font confiance, un grand danger guette le Port de Cotonou. Selon lui, le syndicat indexé a initié un contrat entre les transporteurs et les propriétaires de marchandises pour suivre les camions sur leur itinéraire jusqu’à leur destination dans les pays de l’Hinterland. « Ce que la douane béninoise n’a pas pu faire, ce sont des individus qui se sont constitués en cercle pour se substituer à la douane pour suivre les camions jusqu’à la destination. Je dis que l’heure n’est pas à l’amusement. Jusqu’à l’heure actuelle il ya une structure du nom de Sttb qui veut renforcer la douane béninoise c’est déjà bon. », a-t-il souligné.
Rabiou Garba a dénoncé aussi le fait que les marchandises annoncé en transits soient déversés parfois sur le territoire béninois. Ce qui créé un manque à gagner à l’Etat. « Nous avons des techniciens de la douane qui peuvent mettre à nu ces individus de mauvaise foie qui veulent arriérer notre pays en déversant des marchandises supposées en transit sur le territoire béninois. Ce sont les bonnes dames qui leur donnent les marchandises en régime C, ils leur payent normalement, mais comme c’est des jeunes animés d’une ambition démesurée, au lieu de taper la déclaration en régime C, il la tape en S114 comme si les marchandises sont destinées pour le Niger. Ils guettent les douaniers et les déversent après sur le marché béninois », dénonce Rabiou Garba. Il appelle la douane avec l’aide de la Gendarmerie à démanteler cet important réseau. « Nous avons des techniciens de la douane qui peuvent mettre à nu ces individus de mauvaise foi…
Nous avons dénoncé il y a un an passé entre temps des faux frais de 10.000 que ces individus nous avaient fait payer. Heureusement que le chef de l’Etat a corrigé cet état de chose par les différentes réformes engagées », a-t-il souligné tout en dénonçant une autre pratique d’escroquerie. Des transporteurs sont appelés à payer une somme de 2.000 FCFA sur le Parc privé d’un certain Abdoulaye sur la voie d’Allada. « Il y a un frais de 2.000 FCFA que nous payons sur le Parc privé de Ibrahim Abdoulaye sur la voie d’Allada », révèle Rabiou Garba. Il poursuit : « A l’allée nous ne payons pas mais au retour qui, que tu sois transporteurs, tu dois payer les 2.000 FCFA.
Ceci avec la complicité des policiers qui nous obligent à payer. On ne peut pas refuser à un béninois de prendre des initiatives privées, mais pas pour gruger le peuple. Celui qui ne rentre pas sur le parc ne peut jamais payer 2000. Seul l’Etat peut contraindre un citoyen à payer une taxe. Un individu ne peut pas nous imposer sa loi. », indique Rabiou Garba qui appelle le Chef de l’Etat à sauver le Port et les nombreux transporteurs sans défense.