C’est le constat dressé par la Banque mondiale. L’institution financière a publié, mardi 7 juin, ses perspectives économiques mondiales. Le tableau dressé est plutôt sombre. Les perspectives de réduction de la pauvreté sont minces. Une situation qui s’explique par au moins deux facteurs.
Premier facteur mis en avant par la Banque mondiale : l’inflation galopante. Même si elle s’est atténuée, la hausse annuelle des prix des denrées alimentaires reste à deux chiffres dans 70% des pays. En cause, les coûts élevés des intrants agricoles, les dépréciations monétaires et les nouvelles difficultés d’approvisionnement liées aux violences intercommunautaires ou au changement climatique.
D’après l’institution bancaire, ces phénomènes ont aggravé la pauvreté et l’insécurité alimentaire par rapport au début de l’année 2022. La Banque mondiale compte ainsi 35 millions de personnes supplémentaires en situation d’insécurité alimentaire aiguë.
Deuxième élément mis en avant : la croissance des trois plus grandes économies d’Afrique subsaharienne continue à fléchir. L’Afrique du Sud reste pénalisée par de graves pannes d’électricité, en plus de l’inflation et d’un durcissement des politiques intérieures. En Angola et au Nigeria – les plus grands producteurs de pétrole de la région –, la dynamique de croissance est au point mort, poursuit la Banque mondiale, en raison notamment de la baisse des prix de l’énergie.
La croissance de l’Afrique subsaharienne devrait donc continuer à reculer à 3,2% en 2023. Une remontée à 3,9% est attendue en 2024.
RFI