Le magistrat à la retraite Razaki Amouda Issifou président sortant de la cour constitutionnelle passe ce mercredi les charges au nouveau président de la haute juridiction. Faut-il le rappeler, Razacki Amouda a été porté à la tête de la cour constitutionnelle au lendemain de la démission de Me Joseph Djogbénou en 2022.
Faut-il le rappeler, Razaki Amouda Issifou a été élu par ses pairs, le mardi 11 octobre 2022. Il était déjà président intérimaire de l’institution après la démission de Joseph Djogbénou. C’est donc une confirmation pour Razaki Amouda Issifou, ancien vice-président puis président par intérim de la Cour constitutionnelle. Au poste de vice-président de la Cour Sylvain Nouwatin,.
C’est aux élections législatives de janvier 2023 que le président Razaki Amouda a étalé son attachement à la démocratie béninoise. Alors que la 8e législature était un parlement monocolore composé de deux partis siamois soutenant l’action du gouvernement Talon, le Bénin était devenu la risée de toutes les critiques d’une démocratie en berne. A la veille du scrutin, tout était fin prêt pour bouter dehors l’opposition qu’incarne le parti Les Démocrates de Eric Houndété. Les dossiers de ce parti avaient été rejetés par la commission électorale nationale autonome (CENA) pour défaut de quitus fiscal. Les Démocrates avaient saisi la cour constitutionnelle et la majorité des observateurs avaient vendu la peau de l’ours sans l’avoir tué. Les sages de la cour avec à leur tête le président Razaki Amouda ont dit le droit et remis Les Démocrates dans le jeu électoral. Cette décision de la cour constitutionnelle avait d’abord baissé la tension politique et sauvé la démocratie béninoise.
Aux élections de janvier 2023, Les Démocrates ont gagné 28 sièges et représentent l’opposition à la 9e législature. C’est grâce au président Razaki Amouda que cela a été possible et le peuple béninois lui est très reconnaissant et l’histoire retiendra le nom de cet ancien député entre 2003 et 2007 et maire de la commune de Ouassa-Pehunco.
Le président Razaki Amouda et ses collaborateurs sortent par la grande porte même si personne parmi les membres de la sixième mandature n’a été reconduit pour un nouveau mandat.
Adrien H.