Arrêtés dans le cadre de l’opération Pangéa IX, des commerçants de faux médicaments du marché « Adjégounlè » ont été présentés dans l’après midi de ce mardi 28 février au procureur de la République du tribunal de première instance de Cotonou
De sources judiciaires, au nombre des vendeurs présentés à la justice, certains auraient été relaxés après l’audition du procureur Badirou Lawani. Toutefois, d’autres ont été conduits à la maison d’arrêt de Cotonou. Ils devront attendre leur procès qui est prévu pour le jeudi 9 mars 2017 prochain, a-t-on appris de sources judiciaires.
L’opération Pangéa IX lancée depuis le vendredi 24 février 2017 sur toute l’étendue du territoire nationale est initiée par l’Organisation Internationale de Police Criminelle (Interpol) . L’objectif est de de lutter efficacement contre la vente illicite de médicaments. Plusieurs arrestations sont enregistrées dans le monde entier, de même que la saisie de milliers de médicaments potentiellement dangereux.
Une conférence de presse conjointe a été animée ce 27 février par les ministres de la santé et de l’intérieur pour faire le point de la mise en oeuvre de cette opération. A la date du lundi 27 février, 80 tonnes de faux médicaments ont été saisis avec environ 109 personnes arrêtées. Cette opération autorisée par le gouvernement depuis septembre 2016 est destinée à lutter contre la criminalité pharmaceutique et ses trafics connexes que sont le blanchiment d’argent, le trafic de capitaux et de stupéfiants.
Selon Sacca Lafia ministre de l’intérieur, l’opération a été minutieusement préparée et sa mise en oeuvre sera de façon continue sur toute l’étendue du territoire nationale. Quant au ministre de la santé Alassane Seidou, il a indiqué qu’aucun État sérieux ne peut accepter la vente des médicaments comme du pain à tous les coins de rue. Les médicaments sont dangereux surtout s’ils sont mal utilisés, mal dosés et manipulés par des gens qui n’ont aucune compétence en matière de pharmacie. Ces médicaments pour Alassane Seidou sont de véritables poisons et il faut à tout prix éviter qu’ils ne continuent de tomber dans les mains des populations. Selon le ministre de la santé, des dispositions sont prises pour garantir la disponibilité des médicaments dans tous les dépôts répartiteurs logés dans les 34 zones sanitaires du Benin. Le ministère de la santé s’organise aussi pour permettre l’installation rapide des jeunes pharmaciens afin d’élargir la couverture du territoire en pharmacie. L’opération Pangea se poursuivra et les deux ministères se réservent le droit d’ordonner des interventions à tout moment et en tout lieu jusqu’à l’éradication du commerce illicite de faux médicaments au Bénin.