Le gouvernement béninois a déclenché depuis quelques jours une guerre contre l’exploitation économique des enfants. Pour mener à bien ce combat, des organisations non gouvernementales jouent également un rôle important. Invitée sur l’émission « Grand format » de Canal3-Bénin ce dimanche 28 mai 2023, Raïmath Djibril Moriba, Juriste Consultante et Présidente de Femmes Engagées pour le Développement ( FED –ONG), a fait d’intéressantes propositions pour éradiquer le phénomène au Bénin.
« Lutte contre l’exploitation économique des enfants au Bénin : rôle des Ong dans le combat ». Tel est le thème de l’émission « Grand format » de Canal3-Bénin ce dimanche 28 mai 2023. L’exploitation économique des enfants est un fléau à combattre avec la dernière rigueur. Pour accompagner le gouvernement béninois dans cette lutte, des organisations non gouvernementales jouent leur partition pour que le phénomène soit maîtrisé. Juriste et consultante, la présidente de FED-ONG, Raïmath Djibril Moriba analyse la situation et fait des propositions.
L’exploitation économique des enfants se manifeste sous plusieurs formes. Certains enfants sont privés du droit à l’éducation intellectuelle et sont laissés dans les rues. D’autres, chargés de marchandises, dont le poids dépasse leur âge, se promène à longueur de journée dans les marchés; d’autres encore sont livrés à des travaux pénibles dépassant leur force comme travailler dans les carrières. Pour la présidente de FED-ONG, madame Raïmath Djibril Moriba, « si on contraint les enfants à des travaux pénibles dans la rue (…), on veut former des adultes délinquants ». Pour que le Bénin se développe, il faut que ses enfants aient au moins un brin d’éducation avant toute autre activité, estime-t- elle. «Quel avenir on veut pour le Bénin si on ne peut pas encadrer les enfants à avoir un minimum d’éducation ? », se demande madame Raïmath Djibril Moriba.
Face au phénomène qui prend de l’ampleur dans le pays, la présidente de FED-ONG propose quelques pistes de solutions. Elle suggère que la mesure de déclaration des naissances soit maintenue rigoureusement par le gouvernement. Aussi, souhaiterait-elle que les enfants de 5 à 14 ans au moins soient envoyés à l’école pour savoir écrire et lire le français avant toute autre volonté professionnelle. Elle encourage, par ailleurs, le gouvernement à continuer son programme d’élargissement des cantines scolaires. Car selon elle, c’est une très manière d’attirer et de maintenir les enfants dans les écoles.
Enfin, la Juriste Consultante et Présidente de FED-ONG propose une multiplication des séances de sensibilisation afin d’expliquer l’enjeu du phénomène aux populations et en l’occurrence les femmes pour l’éradication du mal.
Madame Raïmath Djibril Moriba n’a pas manqué de remercier le gouvernement à travers les ministres du travail et des affaires sociales pour l’engagement contre le phénomène.
F. KOUWAFIN