Le président du front des organisations nationales contre la corruption, Jean Baptiste Elias, a donné ce lundi au Codiam une conférence de presse, au cours de laquelle il a mis à nu les malversations orchestrées par l’équipe dirigeante de la société d’Etat de téléphonie mobile Libercom et s’est prononcé sur la nomination des acteurs de la société civile au sein L’Autorité de régulation des marchés publics ARMP et à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption.
S’agissant du dossier Libercom, plusieurs irrégularités ont été signalées par le président Jean-Baptiste Elias au cours de cette rencontre avec les Hommes des médias.
Il s’agit entre autres de la création de nouvelles charges à l’entreprise, l’octroi des forfaits téléphoniques à des personnalités mais pris en charge par Libercom, dépassement de forfait téléphonique octroyé à certaines personnes de plusieurs millions de francs Cfa non recouvrés, l’aggravation des charges de l’entreprise en passant de trois directions techniques à sept, puis de vingt-six postes de responsabilité à cinquante-quatre avec effets financiers importants et immédiats, reclassement des agents nommés à des postes de responsabilité dans des catégories supérieures avec effet financiers importants sans aucune base de mérite.
« La Directrice des ressources humaines Madame Akoua Assévi est recrutée à Libercom sur la base du BTS. Ce diplôme selon les règles d’entrée dans l’administration publique est non valable » a souligné le président du front des organisations nationales contre la corruption, Jean Baptiste Elias en se conférant à la lettre n°208/DEPES/MERS/GDES/DEPES/SA du 25 octobre 2016.
Il a ajouté que le directeur général de Libercom, Djima Idrissou, entre janvier 2014 et Mai 2015 percevait un double salaire (salaire au Budget national en plus du salaire à Libercom).
Grâce à la dénonciation du Fonac, fait-il comprendre, un ordre de recette a été émis contre lui et il a remboursé près de cinq millions trois cent quatre-vingt-six mille trois cent quatre Francs (5.386.304 FCFA).
Concernant le point relatif à la participation de la société civile à l’Autorité de régulation des marchés publics ARMP et à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, il a justifié que l’article
16 de la loi dispose que L’Autorité de régulation des marchés publics ARMP comprend un conseil de régulation, organe tripartite composé de représentants de l’Administration, du secteur privé et de la société Civile.
De plus, l’article 6 du décret de 2012-224 du 13 Août 2012 portant attribution organisation et fonctionnement de l’autorité de régulation des marchés publics dispose entre autres de quatre représentants des organisations de la société civile.