Iran : Reconnu coupable de trafic d’êtres humains et de prostitution, un homme exécuté

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L’homme était accusé d’avoir dirigé un réseau de trafic d’êtres humains et de prostitution, en Iran. Il a finalement été exécuté. « Après la confirmation de la condamnation de Shahrouz Sokhanvari, alias Alex, par la Cour suprême, il a été pendu ce [samedi] matin », a indiqué le site d’information Mizan Online.

Shahrouz Sokhanvari a été reconnu coupable de « corruption sur terre » pour « avoir établi et géré un vaste réseau de prostitution au niveau international, qui attire des filles iraniennes et étrangères », a ajouté Mizan.

Des pendaisons dénoncées

Le condamné avait quitté l’Iran en 1983, pour vivre dans des pays comme l’Inde, la Malaisie, les Emirats arabes unis, l’Ukraine et les Etats-Unis avant d’être arrêté par des agents iraniens à l’étranger puis ramené en Iran en 2020, selon la même source. Aucun détail n’a été fourni sur le processus ayant conduit à son arrestation.

L’exécution de Shahrouz Sokhanvari survient au lendemain de la pendaison de trois hommes reconnus coupables de « moharebeh » (guerre contre Dieu) pour leur implication dans la mort le 16 novembre dans la ville d’Ispahan (centre) de trois membres des forces de l’ordre lors des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini. Les exécutions de vendredi ont été dénoncées en Occident et critiquées par des groupes de défense des droits humains basés hors d’Iran.

220 personnes déjà exécutées

L’Iran a été le théâtre de vagues de manifestations après la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, 22 ans, une Kurde iranienne qui avait été arrêtée pour infraction au code vestimentaire de la République islamique. L’Iran a exécuté plus de 220 personnes depuis le début de l’année, selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège.

Le pays exécute davantage de personnes chaque année que tout autre pays à l’exception de la Chine, selon des groupes de défense des droits humains incluant Amnesty International. Au moins 582 personnes ont été exécutées en Iran l’année dernière, selon Iran Human Rights et une autre organisation, Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.