La première Session Ordinaire de la Commission Nationale de Concertation, de Consultation et de Négociations collectives au titre de l’année 2023 s’est tenue ce mardi 16 mai 2023 entre le gouvernement et les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales. Les discussions au cours de cette première session d’échange ont essentiellement porté sur des préoccupations concernant le ministère des enseignements maternel et primaire et celui de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle.
À l’entame, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, Président de la Commission a d’abord salué la présence effective des participants. Pour lui, c’est le signe de leur volonté de discuter dans le calme et dans le respect afin de trouver des solutions idoines pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de leurs mandants. Il a rappelé les acquis des consultations et des négociations collectives à l’issue des sessions des 26 avril, 8 septembre et 06 décembre 2022 de ladite commission. « En termes de bilan sommaire, les acquis obtenus portent notamment sur la revalorisation des salaires des travailleurs dans les secteurs public et privé à travers le relèvement de la valeur du point indiciaire de 3% et l’institution d’un sursalaire au profit des agents de l’État, fonctionnaires ou agents contractuels de droit public, pour compter du 1er décembre 2022. L’incidence financière de cette revalorisation est chiffrée à plus de 60 milliards de FCFA par an. Dans la même veine, le Gouvernement a obtenu du patronat, le relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à hauteur de 30% pour le faire passer de quarante mille (40.000) francs CFA à cinquante-deux mille (52.000) francs CFA, pour compter du 1er janvier 2023 », a rappelé le ministre d’État. Outres ces acquis, d’autres avancées concernent l’augmentation de deux (02) mois de salaire aux Aspirants au Métier d’Enseignant (AME), leur permettant de bénéficier désormais de onze (11) mois de salaire contre neuf (09) autrefois ; l’autorisation du reversement dans les emplois des agents contractuels de droit public de l’État (ACDPE), des Aspirants au métier d’enseignant ayant une ancienneté de trois (03) ans au moins et qui ont passé avec succès le test d’évaluation ; le reversement en cours dans le corps des fonctionnaires, de tous les agents contractuels de droit public ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10 sur 20 à l’occasion de l’évaluation des connaissances et leur réintégration dans la Fonction publique ; l’autorisation par le Conseil des Ministres en janvier 2023, de la levée des sanctions infligées aux 305 enseignants ayant opposé un refus à prendre part à ladite évaluation et la programmation très prochaine de la reprise du paiement de leurs salaires ; la prise en compte en 2022 de trois mille (3.000) jeunes dans le cadre du projet d’insertion des jeunes et du Programme spécial d’insertion dans l’Emploi ; l’emploi de plus de 6.000 jeunes béninois dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé; la dotation des formations sanitaires en médicaments, matériels et consommables médicaux indispensables ont été réalisées par le gouvernement du Président Patrice TALON.
Prenant la parole, les acteurs sociaux ont reconnu ces efforts du Gouvernement. Toutefois, ils ont évoqué quelques problèmes qui persistent. En plus de cela, ils ont réitéré certaines doléances. Le Secrétaire Général de la CSTB, Kassa Mampo a, pour sa part, adressé des doléances dont le paiement de 12 mois sur 12 de salaire aux AME, l’amélioration des conditions de travail des ouvriers sur certains chantiers…etc.
Rappelons que plusieurs ministres étaient présents. En plus de ceux des trois ordres de l’enseignement, les ministres de la santé, de la justice, la ministre du travail et de la fonction publique, avec à leur tête, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales : la CSTB, la COSI Bénin, CSA Bénin, le CONEB et le Conseil National du Patronat du Bénin étaient à la séance.
F.K