Au Mali, après des associations religieuses, ce sont des politiques qui ont réagi, dimanche 7 mai, à l’annonce officielle du 18 juin pour le référendum sur le nouveau projet de Constitution. Réunis au sein du collectif « Appel du 20 février pour sauver le Mali », ces associations et partis politiques ont décidé d’empêcher par les voies légales la tenue de ce référendum.
Le fait de fixer une date pour l’organisation du référendum sur le projet de Constitution est juridiquement « illégal », affirme dans une déclaration un collectif d’associations et partis politiques. Réunis au sein d’une alliance dénommée « Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali », ces acteurs de la vie politique malienne très critiques vis-à-vis de l’action des militaires vont saisir la justice.
Demander l’annulation
Leur objectif ? Demander l’annulation pure et simple du décret qui convoque le corps électoral. Leur principal argument, les autorités de la transition n’ont pas la légitimité pour poser cet acte. La bataille se mènera également sur le plan politique, préviennent les contestataires. Pour eux, outre les problèmes d’organisation techniques du scrutin annoncé, ce référendum consacre « la partition du Mali, en remettant en cause l’unité nationale, plus des deux tiers du territoire étant plongés dans l’insécurité généralisée ».
Retour à l’ordre constitutionnel
L’alliance de l’« Appel du 20 février pour sauver le Mali » presse pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel afin de tourner la page de transition. Le débat sur la tenue ou non du référendum sur le projet de Constitution devrait être plus animé cette semaine. Les partisans des autorités de transition ne se sont pas encore exprimés.
RFI