Le chef de file de l’opposition, Éric Houndété, président du parti Les Démocrates et député à l’Assemblée Nationale du Bénin était au palais de la Marina dans la matinée de ce lundi 24 avril 2023. Il parle des sujets abordés à cette rencontre avec le président Patrice Talon.
Cette rencontre est différente de celle de février 2019 où dans le rang de l’opposition, il y avait les députés Éric Houndété, Guy Mitokpè ainsi que les anciens ministres Théophile Yarou et Candide Azannaï. Celle de ce lundi 24 avril 2023, cinq ans après, .intervient suite à une polémique autour des attributs à léguer au chef de file de l’opposition et d’autres sujets de l’actualité en suspens.
Eric Houndété est allé donc au palais de la Marina dans la peau de chef de file de l’opposition. A sa sortie d’audience, Eric Houndété a fait le point des sujets abordés avec le président de la République, entre autres la situation des producteurs, la situation des « camarades » sortis de prison et des détenus et exilés politiques et la proposition de loi relative à l’amnistie des détenus et exilés politiques déposée à l’Assemblée nationale, la question de la nomination du chef de l’opposition. .Le chef de file de l’opposition se dit « satisfait d’abord que le président Talon ait accepté de recevoir le chef de file de l’opposition même s’il ne l’a pas encore consacré par un acte ». Et à Eric Houndété de conclure: « je ne suis pas satisfait totalement de toutes les réponses que j’ai reçues. Nous allons poursuivre le combat, nous allons poursuivre la discussion pour obtenir totale satisfaction »
A.C.C.
Les impressions de Eric Houndété, au micro de Taneka media, après sa rencontre avec le président Talon
«(….)leur souffrance dans le pays, il y a eu quelques solutions qui ont été apportées. Mais nous avons dit au chef de l’Etat qu’il faut aller plus loin. Permettre aux producteurs de continuer à vivre pour produire, Permettre aux producteurs de continuer à faire travailler les gens qui sont autour d’eux.
Au-delà de cette question nous avons abordé des questions liées aux libertés; nos camarades qui sont en prison, nos frères qui sont en exil; d’autres camarades qui sont sortis de prison mais dont la situation judiciaire demeure flou parce qu’ils n’ont pas été jugés ; leur situation judiciaire n’est pas soldée. Nous avons dit au chef de l’Etat qu’il faut absolument trouver une solution à cela. Le chef de l’Etat a répondu que les services judiciaires étaient à pieds d’œuvre pour que cette question soit réglée. Je reste optimiste par rapport à ces questions là.
Sur les questions des gens qui sont en prison, vous savez que nous avons déposé une proposition de loi d’amnistie. Le chef de l’Etat nous a dit que les députés à l’Assemblée nationale s’occuperont de cette question.
Nous avons aussi abordé la question relative à la nomination du chef de file de l’opposition, question qui elle-même pose un petit problème parce que la loi est un peu, n’est pas bien. Le président de la république ne peut pas nommer le chef de file de l’opposition. Donc, il s’agira probablement de corriger la loi. Mais en attendant, le chef de l’Etat est en disposition favorable de prendre les actes conformément à la loi qui est là pour que le chef de file de l’opposition soit nommé. Nous avons eu de longue discussion sur la question des attributs de la liste civile, etc. ces questions seront approfondies. Nous n’avons pas des positions communes sur la question, mais je pense que nous aurons l’occasion de poursuivre la discussion et solder cette question.
Enfin, nous avons parlé aussi et surtout du code électoral qui comporte des dispositions qui ne favorisent pas que l’opposition et les résultats qu’il faut quand elle est aux élections, ce qui seront abordés et qui seront traités. Nous avons abordé d’autres questions ; en tout cas je lui ai dit que en ma qualité de chef de file de l’opposition tel que reconnu par la loi, il était important que je pose ces problèmes, fonctionnement des partis politiques etc, nous avons fait un tour d’horizon sur ces questions.
Êtes-vous satisfait de ces échanges ?
Oui, satisfait d’abord qu’il ait accepté de mettre en œuvre ces dispositions à savoir recevoir le chef de file de l’opposition même s’il ne l’a pas encore consacré par un acte, mais je ne suis pas satisfait totalement de toutes les réponses que j’ai reçues. Nous allons poursuivre le combat, nous allons poursuivre la discussion pour obtenir totale satisfaction »