Le Chef de l’Etat, Patrice TALON a rencontré ce mardi 11 avril, au Palais de la Marina, les responsables des producteurs agricoles. La bonne nouvelle qui redonne le sourire aux producteurs agricoles , le chef de l’État a annoncé au cours de la rencontre l’augmentation des prix de cette filière agricole clé au Bénin.
Au cours de la réunion avec les producteurs du Soja et des noix de cajou, le Président Talon a souligné l’importance de la filière du soja pour l’économie béninoise et a exhorté les acteurs du secteur à travailler ensemble pour relever les défis auxquels ils sont confrontés.
En Afrique, le Bénin est l’un des grands pays producteurs des noix de cajou, après la Côte d’Ivoire. Le pays produit également une quantité importante de soja. Toutefois, le secteur est confronté à plusieurs défis, dont la production et la commercialisation des produits.
Augmentation du prix du soja
Au cœur des échanges, les difficultés que rencontrent les producteurs en ce qui concerne la commercialisation de leurs produits. A la fin des échanges, Steeve Adjaman, président de l’union nationale des producteurs de soja a salué la tenue de cette rencontre qui, dit-il, permettra aux producteurs d’écouler bientôt leurs produits. Trois décisions importantes ont été prises, dit-il. La première, l’Etat prendra les dispositions afin qu’à partir de mercredi ou jeudi, tout le stock déclaré ( 182 mille 500 tonnes) soit écoulé. Les acteurs seront payés comptant à 270F/KG pour le soja conventionnel et à 320F/KG pour le soja bio .Si la qualité n’y est pas, ce prix pourrait être revu à la baisse, fait savoir le président de l’union nationale des producteurs de soja.
En ce qui concerne la deuxième décision, le mode de paiement est au comptant. Par le passé , les producteurs étaient payés deux semaines après avoir livré leurs produits. Une situation qui était source de diverses difficultés.
Quant à la troisième décision, elle concerne la relance de la campagne. L’Etat a pris des dispositions pour que la campagne soit bien lancée. Le chef de l’Etat conseille les acteurs à la rotation de cultures et éviter la monoculture. Au soja , il faut alterner d’autres cultures telles que le maïs et le coton.
Selon Steeve Adjaman, l’accès au marché est devenu difficile rendant aussi difficile le mode de remboursement des crédits par les coopératives de producteurs. Cette rencontre arrive à point nommé et offre la solution aux difficultés rencontrées dans le cadre de la production du soja. Il fait savoir que toutes les difficultés ne sont réglées. Certes, la difficulté majeure relative à la commercialisation du soja est totalement réglée la prochaine campagne pourra être bien préparée. Place donc à la collecte et l’enlèvement des stocks disponibles sur l’ensemble du territoire national, après cette rencontre, explique Steeve Adjaman.
Descente des équipes sur le terrain
La suite, des équipes vont descendre sur le terrain afin de mieux informer les producteurs sur les modalités prises par l’Etat béninois pour que les producteurs écoulent leur produits .Les Services Financiers Décentralisés ayant mis des crédits à disposition seront remboursées et de nouvelles demandes pourront être faites par les producteurs. Steeve ADJAMAN a aussi abordé d’autres défis. Entre autres, l’accès aux intrants et aux semences et à la mécanisation.
Il faut rappeler que ces dernières semaines, au Bénin, les producteurs de soja et d’acajou sont confrontés à une situation difficile. Les producteurs se plaignent des options d’achat que leur offre la GDIZ notamment un prix inférieur à leurs attentes. Les producteurs dénoncent aussi des arrestations et des intimidations en leur sein ainsi que des difficultés liées à l’exportation de leurs produits dans les pays voisins où ils affirment bénéficier d’une meilleure offre. Face à cette situation, il urge des mesures idoines.
Les producteurs espèrent qu’après cette rencontre avec le Président de la république, les décisions prises améliorent leur situation.
L’autre filière qui porte au Bénin est celle du noix de cajou. La campagne de commercialisation a démarré depuis le 16 mars 2023 et prendra fin le 31 octobre 2023. A ce niveau, les mesures prises par le gouvernement demeurent inchangées. L’interdiction de l’exportation des noix de cajou par voix terrestre demeure de vigueur.
A.C.C.