C’est dans la soirée de ce vendredi 28 octobre à Bénin Marina hôtel que le PDG de Comon-Cajaf, Sébastien Ajavon a été interpellé. Mais avant, il a fait une déclaration suite à l’interpellation de trois de ses employés. Il est serein et fait confiance à la justice béninoise. Lisez plutôt sa déclaration.
« Madame et monsieur, merci d’avoir répondu a cet appel. Il parait que quand on rentre en politique, il y a des coups qu’on reçoit et c’est quand même étonnant. Vous savez au temps de Yayi, pendant tout le dernier quinquennat, les menaces arrivaient tout le temps, pour dire qu’on allait mettre la drogue dans mes marchandises. Nous avons été vigilants
Dieu aidant, ils n’ont pas pu atteindre leur objectif et ce fut le tour de la rupture à laquelle nous même nous avions participé. Ce que je dois vous dire est que nous ne sommes pas là pour polémiquer et nous faisons entièrement confiance à notre justice. Ce que je dois dire à l’instant où nous sommes, c’est qu’il y a des agents de Comon qui ont été arrêtés et qui sont en garde à vue et nous allons laisser la justice faire son travail mais il faudrait que la lumière soit faite parce que nous recevons les milliers de conteneur.
Comment est-ce qu’ils ont su que dans ce seul conteneur, il y avait de la drogue ? Alors, il faudrait que le gouvernement de la rupture fasse de la lumière. C’est une manière de voyous puisque nous avons constaté que les plombs qui étaient sur les conteneurs n’étaient plus là.
D’habitude, quand on constate ces anomalies, on appelait seulement les experts maritimes et çà permettait à l’expert maritime et au consignataire de se faire représenter pour constater si éventuellement, en violant les plombs, il n’y a pas eu vol. Ce matin quand on m’a saisi de la question, j’ai dit laissez les faire leur travail, c’est plutôt un contrôle de routine. On m’a dit non il y a toute une armada de gendarmes, etc…
Alors je leur ai dit que si ça sort du cadre normal, appelez un huissier pour constater mais soyez vigilants pour que quand vous ouvrez, on n’y mette rien dedans parce qu’on m’avait déjà prévenu que ces derniers temps, ils essayeront de mettre quelque chose dedans pour me créer des ennuis. Ce que je voudrais dire, si dans les semaines, le gouvernement de la rupture ne fait pas l’effort pour que les responsabilités soient situées, ce serait dommage pour notre économie parce qu’en fait ceux qui ont fait le coup pensent que ça va s’arrêter là.
Mais malheureusement pour eux, la société qui a envoyé les marchandises n’est pas une petite société. C’est la plus grosse société d’agroalimentaire du Brésil qui a envoyé les conteneurs. Vous savez, tout est tracé. On sait quand le conteneur est mis, quels sont les plombs qui sont mis dessus, jusqu’à ce qu’il arrive à Cotonou. Ce que je voudrais demander aux enquêteurs, c’est de donner la température. D’habitude quand nous ouvrons les conteneurs, nous prenons la température car si vous faites des vices de formes sur ce dossier, ça va mal se passer.
On est dans un pays civilisé et vous ne pouvez pas nous faire peur. Si Yayi n’a pas pu me faire peur, ce n’est pas vous qui me feriez peur. Je souhaiterais que la procédure puisse suivre son cours mais je dois vous dire qu’on doit tout de suite introduire les sondes pour prendre la température. Car, si c’est une marchandise qui est venue de là-bas, elle doit être congelée car ce sont des gésiers de dinde qui sont arrivés et il y a plus de 2600 cartons.
Les produits n’ont pas été dissimulés dans les cartons mais laissés à l’entrée du conteneur. Ça fait honte, ça ne fait pas de bien à notre pays. On doit aider notre pays à prospérer et non le détruire. Je fais confiance à la justice qui est le dernier rempart. Nous nous tenons à la disposition de la justice pour que la vérité puisse triompher. Mieux, il faut que les enquêteurs prennent les empreintes qui se trouvent sur le sac retrouvés dans le conteneur. Il faut que notre pays s’en sorte grandi et que d’ici une semaine, qu’on me dise voilà ceux qui ont osé aller violer les conteneurs de COMMON et mettre du n’importe quoi dedans.
Mais ce qu’ils doivent comprendre, c’est que COMON n’est pas encore propriétaire de la marchandise. Moi c’est quand je la reçois dans mes entrepôts que ça devient ma propriété. En fait, ils ont à faire aujourd’hui au shipper et ça va mal se passer. Ils sont en train de décrédibiliser complètement notre pays. Je souhaite que la lumière soit faite dans ce dossier ».