La situation délétère qui s’observe actuellement à l’Université d’Abomey-Calavi suite à la suspension de 21 étudiants et l’annulation de l’année à la Flash de même que les mouvements de grève dans la maison justice et autres menaces des centrales syndicales interpellent le gouvernement Talon. Face à la paralysie qui menace le campus de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que fait le gouvernement du dialogue social ?
Le mercredi 3 aout 2016 au cours d’un point de presse qui a eu lieu à la bourse du travail de Cotonou, les responsables de la CSTB de Paul Iko et de l’UNSTB de Emmanuel Zounon se sont prononcés sur la crise à l’université d’Abomey-Calavi (UAC) en général, et à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) en particulier. De leur sortie médiatique, il faut retenir que les secrétaires généraux de ces centrales et confédérations syndicales apportent leur soutien aux étudiants. Ils ont aussi condamné les actes visant la violation des libertés chèrement acquises au Bénin. Les conférenciers ont mis en garde le gouvernement de la Rupture contre toutes ces violations qui s’observent depuis peu. Ils n’ont pas manqué d’inviter le président de la république à vite réagir, pour ne pas ouvrir la voie aux turbulences au cours de la prochaine année scolaire. Emmanuel Zounon et Paul Iko demandent aux autorités de l’Uac de réhabiliter sans condition les 21 étudiants renvoyés pour cinq ans à l’UAC.
Dans la maison justice, c’est la paralysie totale pour 48 heures depuis ce mercredi. Les syndicalistes reprochent à leur ministre de tutelle d’être plus préoccupé à améliorer les conditions de travail et d’existence des magistrats. « C’est suffisamment grave qu’un ministre de la justice dise qu’il est venu pour améliorer les conditions de vie des magistrats. Pour lui, les autres corps du secteur de la justice n’existent plus. Lorsqu’il y a des primes qui ne sont pas satisfaites, il faut tout faire pour que tout le monde soit satisfait » s’insurge le secrétaire général de la Syntra-Justice Cakpo Kuassi Bessé. Dans la maison santé, une paralysie se prépare par les travailleurs. Du côté des enseignants des universités publiques, c’est l’accalmie après la menace du Synares qui a fait suite à la décision du gouvernement de réduire les universités publiques de 7 à 4. Cela pourrait se comprendre lorsqu’on sait que les enseignants du supérieur sont à quelques heures des vacances universitaires.
A voir chaque situation, une bombe semble se préparer. Elle menace la paix. Et face à ces foyers de tension, le gouvernement de la rupture devrait faire quelque chose. Du moins, il devrait désamorcer ses bombes grâce au dialogue. Que fait alors le gouvernement Talon du dialogue social ? des dispositions sont-elles prises pour discuter avec les étudiants, les enseignants du supérier et les différents syndicats ? Le gouvernement devra y penser pour éviter que le Bénin n’entre dans une crise sans précédent après celle économique suite à la dépréciation du naira.
Voici la liste des 21 étudiants renvoyés pour cinq ans à l’UAC
1-ETOU koulo Daniel matricule 13649313
2-ABALLO Adjakou Kokou Clément matricule 18529113
3-OKE K Z Christian matricule 11674909
4-DETTIN M.F Boris matricule 15791514
5-BLEOSSI A.Urbain matricule 14661213
6-WANNAMOU K. Dominique matricule 17055513
7-SAMBIENI Y.Raphaël matricule 19972514
8-ARIGBO J. Klegue matricule 17922914
9-TOGNON K. Florent matricule 15108214
10-ASSIMADA T.G.Emmanuel matricule 10380112
11-AISSO Y. Baurice matricule 12332909
12-AHANDESSI W. Habib matricule 11209712
13-GOGO Francis matricule 10130810
14-SEVOH M.K.Josef matricule 17954514
15-ALOWAKINNOU Hyppolyte matricule 19726813
16 -AKE S.P. Boris matricule 10088712
17-BOKO C. Expedit matricule 14075613
18-ZANNOU M. I.Atassé matricule 12550113
19-BESSE Théodore matricule 11307610
20-ADANWAKPONOU A. Frédéric matricule 16394413
21-AGBO Clément matricule 11330310