Aux Pays-Bas, le roi Willem-Alexander a salué dans son discours de Noël les excuses présentées la semaine dernière par le Premier ministre Mark Rutte au sujet du passé esclavagiste du pays. La royauté néerlandaise assure qu’elle restera « impliquée » dans l’année commémorative qui doit débuter le 1er juillet 2023, soit 150 ans après l’abolition effective de l’esclavage dans les anciennes colonies néerlandaises.
« Les excuses présentées par le gouvernement sont le début d’un long chemin », voilà les mots prononcés par le roi des Pays-Bas, à La Haye. « En affrontant honnêtement notre passé commun et en reconnaissant le crime contre l’humanité qu’est l’esclavage, nous jetons la base d’un avenir commun », a-t-il ajouté.
La royauté soutien donc la position du Premier ministre Mark Rutte, qui a présenté lundi 19 décembre des excuses officielles pour le rôle des Pays-Bas dans la traite d’environ 600 000 Africains transportés par bateau vers ses anciennes colonies – le Suriname et les Antilles néerlandaises – et réduits en esclavage entre le 16e siècle et le 19e siècle.
Le sujet ne fait pourtant pas l’unanimité dans le pays : selon un récent sondage, moins de 40% des adultes néerlandais étaient favorables à des excuses officielles.
Des organisations de commémorations de l’esclavage auraient quant à elles préféré que ces excuses soient présentées le 1er juillet 2023, soit 160 ans exactement après l’abolition. Tandis que des voix se sont élevées dans les anciennes colonies pour demander des compensations.