(« Il s’agit de préserver la vie, la santé, l’intégrité physique des populations…l’autorité s’emploiera à faire respecter cette mesure», dixit Wilfried Léandre Houngbédji
Le port de casques pour le conducteur et son passager est l’un des sujets abordés à la rencontre hebdomadaire du Porte-parole du Gouvernement, avec les professionnels des médias. Se prononçant sur ce sujet pour lequel la police envisage réprimander bientôt les contrevenants, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI déclare : « Il s’agit de préserver la vie, la santé, l’intégrité physique des populations… l’autorité s’emploiera à faire respecter cette mesure».
C’est ce vendredi 25 novembre 2022 lors de sa traditionnelle séance hebdomadaire d’échanges avec les professionnels des médias que le Secrétaire Général Adjoint et Porte-Parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est prononcé sur la question du Port de casques pour le conducteur et son passager.
Donna nt l’avis du gouvernement, son porte-parole a déclaré vendredi qu’ «il s’agit de préserver la vie, la santé, l’intégrité physique des populations béninoises. C’est cet enjeu qu’il faut mettre en avant. L’autorité s’emploiera à faire respecter cette mesure dans les conditions qui respectent le citoyen béninois et l’amener à comprendre que c’est pour son bien qu’une telle décision est prise ». Et au Porte-Parole du Gouvernement de faire remarquer qu’il n’est pas pertinent que ce soit seul le conducteur qui porte son casque. En cas d’accident par exemple, « le problème n’est réglé à moitié sinon pas réglé du tout », souligne-t-il. Le Port de casques pour le conducteur et son passager est donc une question de cohérence qui soutient la prise de cette décision par l’autorité d’exiger le port de casques pour tous. Il convient de sensibiliser et de faire comprendre cette mesure aux usagers afin que chacun s’y conforme.
La mesure devrait entrer en vigueur depuis le 15 novembre
Désormais obligatoire pour tout motocycliste et son passager à quelques mois des fêtes de fin d’année, la mesure de port de casque de protection devrait entrer en vigueur depuis le 15 novembre. La police a tenu une rencontre avec les conducteurs de taxi-moto en novembre. Le Directeur de la sécurité publique, le commandant central des unités territoriales, l’inspecteur technique de la police républicaine, les directeurs départementaux de la police républicaine de l’Ouémé, du Littoral et de l’Atlantique ont tous participé à la réunion. A cette rencontre, il a été annoncé aux conducteurs de taxi-moto qu’à compter du 15 novembre 2022, le port de casque devient obligatoire tant pour le conducteur que pour le passager. Les surcharges et le non-respect de la piste cyclable par les motocyclistes vont être aussi sanctionnés.La hiérarchie policière a interdit les rançonnements des usagers par les agents de la police. Le Directeur général de la police, Soumaila Yaya a mis en garde les agents qui se rendront coupables de cet acte de lourdes sanctions. La vaste opération annoncée a été reportée à une date ultérieure non encore divulguée. Pour certains, la tenue des élections législatives du 8 janvier a peut-être fait reculer le gouvernement.
« Il y a plus urgent, la cherté des denrées alimentaires… »
Ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise puis reportée. On se rappelle, dans le département du Littoral, un arrêté préfectoral en date du 16 juin 2021 a rendu obligatoire le port du casque pour le conducteur d’une moto et son passager. Il était aussi interdit aux motocyclistes de remorquer plus d’un passager. Mais la mesure a duré le temps d’un feu de paille.
Pour une frange de la population, « le problème urgent est la cherté des denrées alimentaires ». « Nos dirigeants refusent de solutionner ce problème. Et voilà, ils viennent avec d’autres thèmes non moins urgents. Qu’ils aillent à l’écoute des populations », a commenté un internaute sur la page facebook de la télévision nationale. Il y a aussi l’augmentation des salaires des enseignants dont l’annonce a été faite par le gouvernement et son chef. Et pour la population, il y a plus urgent que le port de casque. Certains vont même jusqu’à faire toucher du doigt le fait que des hors la loi se cachent sous des casques pour opérer voire déposséder des conducteurs de taxi-motos de leurs engins et contribuer ainsi à l’augmentation de l’insécurité en cette période des fêtes de fin d’année. Le gouvernement devra mûrir les stratégies pour faire comprendre cette mesure.
Armelle C CHABI