En juin dernier, le ministre de l’Administration territoriale togolais avait rappelé des directives aux lieux de culte, leur demandant de ne pas s’implanter de façon anarchique sur le territoire en raison des nuisances sonores et des plaintes d’une partie de la population. La majorité ont été suspendus pour nuisances sonores. Ces fermetures font réagir l’Association des ministères et églises du Togo, qui s’en inquiète.
Après la pédagogie, place à la mise en œuvre des mesures, dit-on à la Direction des cultes du Togo. Celle-ci, sous l’autorité du ministère de l’Administration territoriale, a suspendu une quinzaine de lieux de culte depuis le début de l’année essentiellement dans le grand Lomé en général, en raison de nuisances sonores.
La Direction des cultes explique agir suite aux dénonciations de riverains, qui se plaignent du bruit. Une conciliation est alors entamée, et des mesures prises si ses avertissements ne sont pas suivis d’effets.
Sonomètre…
Ces fermetures inquiètent l’Association des ministères et églises du Togo. L’Amet se dit profondément préoccupée, même si elle reconnait que certains responsables « exagèrent dans l’utilisation de leur sonorisation » et les engage à s’équiper d’un sonomètre pour mesurer le niveau sonore pendant les cultes, et éviter de nuire à la tranquillité des voisins.
La Direction des cultes se veut rassurante : selon ses chiffres, une trentaine de lieux de culte ont été fermés depuis 2017, sur les milliers implantés sur le sol togolais.
Elle précise aussi que certains peuvent reprendre leurs activités après une suspension de trois mois, s’ils sont en possession d’une autorisation d’installation, et s’ils respectent les directives qui leur sont données.