Fondateur du groupe Wagner : Evguéni Prigojine, admet des «ingérences» dans les élections américaines

Afrique

Cité dans une publication de son entreprise Concord, Evguéni Prigojine, le fondateur du groupe paramilitaire Wagner, a admis ce lundi des « ingérences » dans les élections américaines.

À la veille des élections de mi-mandat aux États-Unis, l’homme d’affaires et fondateur du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, a admis des « ingérences » dans les précédentes élections américaines. « Nous nous sommes ingérés, nous le faisons et nous allons continuer de le faire. Avec précaution, précision, de façon chirurgicale, d’une manière qui nous est propre », a déclaré M. Prigojine, cité dans une publication sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord.

Sous le coup de sanctions américaines et européennes, M. Prigojine est accusé depuis plusieurs années d’ingérences, notamment lors de la présidentielle américaine de 2016. Il est par exemple soupçonné d’être à l’origine d’une « ferme de trolls », de faux profils sur les réseaux sociaux multipliant les publications pour influencer les électeurs en dénigrant des candidats ou en relayant de fausses informations.

L’homme d’affaires, auparavant habitué à la discrétion, sort de l’ombre depuis peu. Fin septembre, il a reconnu avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner pour combattre en Ukraine. Il a aussi admis la présence de mercenaires russes dans plusieurs pays, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Début novembre, le groupe a d’ailleurs inauguré un bâtiment flambant neuf qui servira de centre administratif à la société de mercenaires.

Et depuis le début de la guerre en Ukraine, il s’affirme de plus en plus comme une figure publique en Russie et multiplie les déclarations en soutien à la Russie et son offensive