Le conseil des ministres initialement prévus pour ce vendredi 29 avril a été tenu dans la soirée de ce jeudi 28 avril sous la présidence effective du chef de l’État, Patrice Talon. D’importantes décisions ont été prises notamment la dissolution de toutes les structures créées par le régime défunt et rattachées à la présidence de la république. Leur premier responsable entre autres Moise Mensah, Gatien Houngbédji, Nasser Yayi, Michel Dognon sont exits. Par ailleurs, le décret relatif aux chargés de mission des ministres est abrogé et désormais les garde-de-corps seront exclusivement des militaires
Une autre décision du gouvernement de la rupture qui va couler beaucoup d’encre et de salive. Le gouvernement Talon abroge tous les décrets portant création et fonctionnement des structures créées sous l’ancien président Boni Yayi et rattachées à la présidence de la république. Il s’agit de onze structures, entre autres le Haut Commissariat à la Solidarité Nationale, le Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée, le Conseil Présidentiel des Investissements (CPI), le Bureau Général de l’Auditeur (BAG) et la Cellule de contrôle de l’exécution des projets de développement. Le gouvernement d la rupture montre ainsi le chemin de la sortie des premiers responsables de ces structures, respectivement Gatien Houngbédji, Moise Mensah, Nasser Yayi, Michel Dognon. La plupart des structures dont les décrets sont abrogés sont qualifiées d’institutions budgétivores, notamment par certains syndicalistes et hommes politiques. La structure que beaucoup de jeunes scolaires regretteront est le Haut Commissariat à la Solidarité Nationale. Cette structure a sauvé plusieurs bacheliers issus de parents pauvres.
Par ailleurs, les agents de ces structures dissoutes seront redéployés, a indiqué le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la république Pascal Irénée Koupaki.
Autre décision prise en conseil des ministres ce jeudi, l’Exécutif a rétablit l’accord cadre entre le gouvernement et l’AIC. Le précédent régime avait pris un décret supprimant l’accord cadre existant entre l’état et l’AIC.
Autre décision prise en conseil des ministres, une commission d’enquête sur les concours suspendus a été mise sur pied. Selon Pascal Irenée Koupaki, cette commission est constituée de personnalités compétentes et dispose d’un délai de trente (30) à quarante et cinq jours (45) jours maximum pour rendre sa conclusion en vue de permettre au gouvernement de prendre les résolutions requises.
La question de l’énergie a été abordée au cours de ce conseil des ministres. Plusieurs mesures seraient prises en vue pour réguler la crise énergétique qui fait ravage actuellement. A cet effet, une rencontre tripartite entre des cadres du Togo de la Cote d’Ivoire et du Bénin est prévue ce vendredi pour la mise en œuvre de certaines mesures susceptibles de résoudre un temps soit peu la crise énergétique. Il est question de voir dans quelle mesure la Côte d’Ivoire peut aider le Bénin pour régler la question du délestage.
Le conseil des ministres a également décidé de retirer le décret 2016-024 du 11 février 2016 portant régime indemnitaire applicable aux directeurs de cabinet des ministères, aux secrétaires généraux des ministères et à leurs adjoints. Lors de cette séance des ministres.
Plusieurs autres décrets ont été pris au cours de ce conseil des ministres ainsi qu’une communication du ministre de la justice sur la structuration de la commission chargée des réformes institutionnelles.
Autre décision importante prise ce jeudi, le conseil a décidé que désormais les garde de corps seront exclusivement des militaires. Les garde de corps des non politiques ont été rappelés à rejoindre commissariat et brigades de gendarmerie pour régler la question de pénurie d’agents.