Les conditions de travail des enseignants et étudiants préoccupent la ministre
(Elle est allée constater le niveau d’exécution des travaux de construction des bâtiments à l’Uac hier)
Marie Odile Attanasso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Nouveau Départ est allée constater l’évolution des ouvrages en construction à l’Université d’Abomey-Calavi. C’était ce mardi 26 avril 2016. L’objectif était de s’imprégner des difficultés que rencontrent les entrepreneurs dans l’exécution des travaux en cours dont le taux de réalisation est déjà à 40%.
Conformément à la volonté manifeste du chef de l’Etat, le président Patrice Talon et le gouvernement de la Rupture de voir les professeurs et étudiants travailler dans les meilleures conditions dans nos universités au Bénin, madame Marie Odile Attanasso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a effectué ce mardi 26 avril 2016 une visite des chantiers en cours à l’Université d’Abomey-calavi. A cet effet, elle a constaté de visu l’évolution des travaux et les problèmes que rencontrent les entrepreneurs sur les différents chantiers. « J’avais les informations sur le papier. J’ai tenu alors moi-même pour voir ce qui se passe pour que demain s’il y a des informations, je ne sois pas surprise », a-t-elle déclaré. En effet, selon les informations données par les agents sur le terrain, le Bloc pédagogique de type R+2 inscrit au projet de l’Université d’Abomey-Calavi est à un taux d’exécution de 40% sans décaissement aucun. A cet égard, la ministre n’a pas caché son désaccord du fait que ces entrepreneurs aient travaillé jusque là sur fonds propre. « Je suis surprise que les entrepreneurs puissent construire des bâtiments à 40% sans qu’il n’y ait de décaissement », a-t-elle déclaré. En outre, pour des raisons de bonne gouvernance à l’heure de la ‘’Rupture’’, la ministre soutien fermement que tout se fasse désormais dans les normes ; le respect de l’échéance des marchés par exemple afin que tout le monde puisse se porter bien semble-t-elle dire. Elle prend donc l’engagement de tout corriger avec l’équipe rectorale pour assurer l’évolution normale des travaux en cours. A en croire la Coordonnatrice du projet, madame Véronique Gbègnito, le chantier est en souffrance pour manque de financement.
« La situation au niveau des finances n’a pas été comme nous l’aurions voulu pour le bon déroulement des travaux » a-t-elle ajouté. Cependant, le Directeur général de l’habitat et la construction, monsieur Victor Ananoun, a essayé de justifier cette situation. Selon ces explications, il y avait un besoin pressant de construire ces amphithéâtres qui était une promesse du gouvernement défunt. « Mais pour pouvoir le faire, les entreprises ont anticipé en attendant la signature des contrats. Or, tant qu’un contrat n’est pas signé l’administration ne peut débloquer aucun sous » a-t-il dit avant de conclure que les instructions ont été données et les contrats sont finalement signés.