Au Bénin, pas de réactions officielles et publiques encore des syndicats après la promulgation de la loi qui supprime le droit de travail dans plusieurs secteurs d’activités. Il s’agit de l’aéroport, du secteur portuaire, des chemins de fer, des entreprises pétrolières, de l’eau, et de l’énergie. Mais les syndicats s’activent dans les coulisses pour solliciter des arbitrages afin d’obtenir la modification ou l’annulation de cette loi, informe RFI.
« Nous n’allons pas nous résigner, sinon l’opinion internationale va nous prendre pour des moutons très dociles, prévient un leader syndical ». Selon nos informations, les syndicats se concertent et réfléchissent à une démarche commune.
Deux pistes sont à l’étude. La première, saisir la Cour constitutionnelle du Bénin pour qu’elle retoque la loi. La deuxième piste, c’est de se plaindre à l’OIT, l’Organisation internationale du travail, et solliciter son arbitrage. Certains pensent proposer une rencontre avec le chef de l’État en l’absence de résultats. Il y a d’autres solutions que la suppression du droit de grève, disent plusieurs responsables syndicaux.
« Nous ne sommes pas à l’aise avec ça, l’image du pays pend un coup, le Bénin s’isole », déplore un autre leader. Il ajoute, « nous devons trouver une solution, le Bénin syndical ne décrète pas de mouvement de grève par caprices, tous nos mouvements sont justifiés ».
RFI