Les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi tapent du poing sur la table. Face au constat de l’extravagance dont font montre plusieurs étudiantes sur le plan vestimentaire, le Recteur de l’UAC met fin au désordre.
Il n y a pas de fumée sans feu, dit-on. Il y a une semaine une situation à l’UAC, précisément à l’ENA. Selon les informations de Les 4 Vérités, une étudiante a défie une dame Professeur. Celle-ci aurait voulu que l’étudiante revoie sa coiffure en couleur et une tenue à la limite excitant,Pour éviter que la scène qui s’est suivie ne se reproduise à nouveau à l’UAC, le Recteur a pris ses responsabilités.
En effet, dans un communiqué en date du 21 octobre 2022 , le Professeur Félicien AVLESSI, Recteur de l’UAC, rappelle aux étudiants les tenues interdites dans l’enceinte du campus.Il est désormais interdit aux étudiants à l’Université d’Abomey-Calavi de porter des :
-pantalons taille basse ;
-débardeurs ;
-jupes taille basse ;
– jupes mini et/ou à fentes exagérées (au-dessus du genou) ;
– tenues décolletées.
Selon le communiqué du Recteur, les tenues interdites ne répondent pas aux normes prescrites dans les différentes entités de l’UAC. Le Recteur invite les étudiants à adopter un « style vestimentaire correct et digne de leur statut et du milieu universitaire ». Ceux ou celles qui ne respecteront pas cette prescriptions subiront les rigueurs de la loi pour « non-respect des dispositions qui encadrent le port vestimentaire » à l’UAC. Et la loi , c’est la loi.
Il y a six ans, des responsables des étudiants…
Au camps, aucune règle vestimentaire n’a existé par le passé. En 2016, trois ordres du syndicat des étudiants de l’UAC, la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin (FNEB), l’Union Nationale des Etudiants du Bénin (UNEB) et l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (UNSEB) des étudiants aveint interdit le port des tenues sexy et indécentes aux étudiantes sur le campus de l’Université d’Abomey Calavi (UAC). « Cette semaine, nous faisons une sensibilisation générale dans toute l’université et à partir de la semaine prochaine, toutes les filles en tenue sexy iront se changer avant de suivre le cours. Nous savons que la tâche ne sera pas facile et que certaines étudiantes ne sont pas d’accord mais nous devons pouvoir avancer dans le droit chemin», avait expliqué un responsable étudiant. « Vous voyez des camarades étudiantes qui portent des habits pas possibles pour venir au cours. Des fois vous vous demandez si elles sont venues au cours où elles sont venues vendre leur corps. Faites un tour en SJ1 (première année de sciences juridiques – ndlr) par exemple pou voir comment les filles insultent la dignité féminine par leur habillement. Chaque lieu répond à un habillement donné et je pense que les mini-jupes, les culottes et autres sont destinés pour les boîtes de nuit et non pour venir au cours », a dénoncé un autre étudiant. « Nous sommes au 21ème siècle, l’ère de la mondialisation et de la globalisation, les filles sont donc libres dans leur façon de s’habiller », avait répliqué un autre étudiant.
Les responsables des étudiants qui ont déclenché en 2016 la guerre contre le port de « tenues sexy » à l’UAC n’ont pas été soutenus par le Rectorat. Leur lutte a été très tôt abandonnée. Six ans après, les autorités lèvent le ton. Après l’incident de l’Enam certainement. Et beaucoup se demandent si cette fois-ci sera-t-elle la bonne.
Armelle C. CHABI