Un incendie a presque entièrement ravagé un foyer accueillant des réfugiés ukrainiens dans le nord de l’Allemagne, sans faire de victime. La piste d’un acte criminel de l’extrême droite est privilégiée par les enquêteurs. Stupeur et consternation dans le pays.
Les 14 occupants du foyer ont pu quitter les lieux à temps, mercredi dans la soirée, lorsque l’incendie a éclaté. Mais les pompiers n’ont pu venir à bout des flammes et ont dû se résoudre à laisser se consumer jusqu’au petit matin le bâtiment de briques couvert d’un toit en chaume, une architecture typique pour la région.
Jusqu’à 170 réfugiés ukrainiens étaient hébergés depuis le printemps dans cet ancien hôtel de Strömkendorf, dans le nord de l’ex-RDA. Pour les enquêteurs, le motif politique ne fait pas de doute. Plus tôt dans la journée de mercredi déjà, la police s’était rendue sur les lieux, après la découverte d’une croix gammée peinte sur la porte du bâtiment.
Les réfugiés ukrainiens ont été accueillis en Allemagne avec un énorme élan de sympathie. Mais l’extrême droite favorable à Vladimir Poutine multiplie les provocations à leur encontre, estimant qu’il suffirait de mettre fin aux sanctions contre Moscou pour mettre fin à la crise de l’énergie.
L’incendie de Strömkendorf rappelle d’autres faits similaires survenus dans la région, notamment dans les années 1990, ou encore la destruction par les flammes, début octobre, d’un foyer pour réfugiés ukrainiens à Apolda, plus au sud de l’ex-RDA.