(« L’enjeu c’est le Bénin l’objectif c’est le vivre ensemble et le défi c’est de faire en sorte qu’il y ait zéro violence avant pendant et après les élections législatives de janvier 2023 », dit-il)
Conscient de la situation et conformément à sa nouvelle mission de gestion des dialogues socio-économique et politique, le Médiateur de la République a tenu un atelier d’information et d’échange pour un législatif apaisé ce lundi 10 octobre 2022 avec les partis politiques et structures impliquées dans l’organisation des législatives de 2023. C’est l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo qui a abrité la rencontre.
La rencontre d’information de formation et d’échange s’inscrit dans la logique du processus d’organisation pacifique et sans violence des élections législatives de janvier 2023. L’objectif de l’atelier vise la prévention des conflits politiques dans le cadre des prochaines élections législatives.
Dans ses propos liminaires, le Médiateur de la République, Pascal Essou, a déclaré le bien fondé de la rencontre entre partis politiques et structures impliquées. « L’enjeu, c’est le Bénin. ; l’objectif, c’est le vivre ensemble et le défi c’est de faire en sorte qu’il y ait zéro violence avant, pendant et après les élections législatives de janvier 2023 », explique-t-il.
Les élections législatives constituent une opportunité pour le peuple béninois d’élire ses représentants au parlement. Les Nations unies ont exprimé par le Représentant résidant du système des nations unies Savator Nyyonzima leur souhait pour que les élections législatives du 8 janvier 2023 soient organisées de façon inclusive, transparente et paisible. Pour lui, afin d’atteindre ce triple objectif, il faut s’assurer que tous les acteurs impliqués ont une bonne compréhension du processus ainsi que des rôles et des responsabilités des uns et des autres. Il lui paraît crucial d’aménager des espaces de dialogue et d’échanges constructif. «Un processus électoral joue un rôle important dans l’animation de la vie politique et démocratique d’un pays. La sensibilisation des militants et sympathisants, l’importance du fichier électoral, l’accompagnement des partis politiques dans la préparation et la soumission des dossiers de candidatures, la représentation et la transparence dans la centralisation ainsi que le décompte des voix, etc, sont des étapes sensibles qui requièrent le sens de responsabilité et de civisme de chaque acteur. «Loin de constituer une fin en soi, une élection est un moyen pour asseoir la paix et promouvoir le développement durable qui constitue les aspirations les plus profondes des peuples», a clarifié Savator Nyyonzima. Vu l’importance de la paix et de la stabilité durable d’un pays, Savator Nyyonzima a rappelé l’affirmation de Koffi Anan, ancien secrétaire général des Nations unies qui selon lui « il n’y a pas de sécurité sans développement, il n’y pas de développement sans sécurité et il ne peut y avoir ni sécurité ni développement si les droits de l’homme ne sont pas respectés». Les problèmes de sécurité qui assaillent la région en général et le Bénin en particulier appelle à l’union. « Individuellement et collectivement nous avons le devoir de contribuer à des élections inclusives pacifique et transparente », a-t-il exhorté. Il fait savoir que c’est le meilleur moyen de préserver et de consolider les progrès que le Bénin a engrangé en matière de développement économique et social. C’est aussi un moyen pour faire face aux défis sécuritaires. Le représentant résidant du système des nations unies Savator Nyyonzima a réitéré l’engagement des nations unies à accompagner les efforts de toutes les parties prenants pour un processus électoral inclusif transparent et apaisé. « Je vous encourage donc à vous engager dans ses échanges avec un esprit ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur du peuple béninois», a-t-il affirmé. L’atelier d’échange dure trois jours et se déroule en cinq différents panels composés de huit communications.
Durant ces trois jours, les différentes institutions impliquées dans l’organisation des prochaines élections législatives vont échanger avec acteurs politiques et organisations de la société civile sur l’implication et le rôle de chacune d’elles pour une élection apaisée. La première communication du premier panel a été présentée par le chargé de mission du Médiateur de la République, administrateur des élections, Félix Houndonougbo. Dans sa présentation il a notifié le rôle du Médiateur de la République qu’est de faire des plaidoyers à l’endroit des acteurs et institutions sur les plans administratif , politique et législatif. De même, il participe aux missions de recommandations et de paix au niveau national qu’international.
La deuxième communication a été donnée par le représentant de l’agence nationale d’identification des personnes ( ANIP). Au cours de la présentation, l’accent a été mis sur le rôle de l’ANIP dans le processus électoral et la nécessité de l’implication de la des partis politiques dans le processus d’établissement de la LEI.
Mireine A.YAHOUNGO