En Côte d’Ivoire, les autorités ont annoncé la revalorisation de plusieurs sites universitaires afin d’améliorer les conditions des étudiants. Elles prévoient ainsi la réhabilitation des résidences universitaires d’Abobo 1 et 2, de Port-Bouët 3, de Daloa, de Korhogo. De nouvelles résidences devraient être créées, notamment à l’université d’Abobo Adjamé, où les étudiants sont encore dubitatifs à la suite de ces annonces.
Devant l’amphithéâtre B, des étudiants en médecine révisent. Parmi eux : Trésor, originaire du centre du pays. Faute de moyens, cet étudiant en première année s’est résolu, comme tant d’autres, à dormir tous les soirs dans l’amphithéâtre : « Je viens dormir ici. Ici, les conditions sont un peu difficiles : la nourriture, se laver, dormir… On est obligés de faire avec. [Les nouveaux logements] permettront à chacun d’être bien confortable. »
Non loin, Franck, un autre étudiant, approuve la démarche du gouvernement. Mais il s’interroge sur la manière dont les logements seront répartis, une fois construits. Cet étudiant en première année à l’école préparatoire des sciences de la santé craint un manque de transparence dans la répartition des logements : « C’est plus le problème du prix et de l’égalité des chances d’avoir des chambres. Je ne sais pas sur quels critères ils vont se baser. On est nombreux, ils ne vont pas compter tout le monde pour faire des chambres au bon nombre. Donc, il y en a qui ne vont pas en avoir. »
Des constructions qui débuteront en novembre
Pour Robert, la question ne se limite pas à un problème de logement. Selon cet étudiant, il faut également rénover les amphithéâtres. Et surtout, réguler le nombre d’étudiants : « Dans l’amphithéâtre, ils n’arrivent à suivre. Il y a 1 000 étudiants, c’est choquant. Il faut aussi améliorer les salles de travaux pratiques pour que l’on puisse mieux faire les pratiques puisque sans les pratiques, quand tu sors d’ici, tu ne peux rien faire. »
Selon le gouvernement, les constructions de nouveaux logements vont démarrer en novembre. Et d’ici là, les autorités prévoient de débloquer 500 millions de francs CFA pour allouer une aide financière à près de 2 600 étudiants. La rentrée dans l’enseignement supérieur est prévue le 3 octobre.
RFI