La campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 6 mars prend fin sur toute l’étendue du territoire national dans quelques heures. A minuit. Les actions fortes qui concrétisent le KO ont été menées dans le plus grand professionnalisme pour confirmer dimanche la victoire de Lionel Zinsou dès le premier tour. Ce jour consacre le meeting historique de Zinsou au Stade Mathieu Kérékou.
Plus aucun doute, les carottes semblent être cuites. La cartographie de la victoire dès le premier tour a été respectée au cours de la campagne électorale. Pendant deux semaines le candidat du consensus national a effectué une campagne de maturité, sobre, exemplaire et efficace, privilégiant la persuasion, contrairement aux adversaires qui, pour la plupart ont privilégié le langage de l’espèce sonnante et trébuchante. La collecte des chiffres sur l’échiquier politique national donne gagnante l’Alliance républicaine Fcbe-Prd-Rb soutenue par d’autres formations politiques comme l’UB, l’alliance Eclaireur, la coalition CDR, une aile de l’AND et des personnalités de l’UN et autres grandes formations et alliances.
La géopolitique nationale montre une prédominance des couleurs de cette Alliance qui s’est activée pendant 14 jours à remporter l’élection pour porter le candidat Lionel Zinsou au pouvoir dès le premier tour de l’élection du 6 mars. L’Alliance Fcbe-Prd-Rb a joué la carte de la prudence et du non triomphalisme, ne se laissant pas aller à la victoire mathématique qui réunit automatiquement les militants des partis alliés. La raison est toute simple : très tôt, les adversaires, voyant la taille (pas physique) du candidat de l’alliance républicaine face à qui rien n’est possible pour renverser une tendance irréversible, n’avaient plus autres choix que de procéder au dénigrement. Ce dénigrement a pu faire tâche d’huile d’autant plus que à ce jour, il sont nombreux à croire que « Yovo » est venu piller l’économie béninoise pour la France, qu’il est venu recoloniser l’Afrique à partir du Bénin, qu’il n’est pas Béninois, il est blanc et toutes sortes d’ignominie avec un curieux silence complice des ONG de lutte contre l’exclusion, le racisme, l’ethnocentrisme etc… Cependant, avec l’attitude de l’homme sur le terrain (qu’on attendait sur un autre terrain, celui des contre attaque qui lui feraient perdre du temps), Lionel Zinsou a très tôt annoncé les couleurs en disant, « je ne réponds pas aux attaques », clouant ainsi le bec aux politiciens apatrides qui trouvaient ainsi un thème de campagne. « Si nous passons notre temps à contre attaquer, nous n’aurons pas le temps de communiquer avec les Béninois sur l’essentiel de ce qui est leurs besoins les années à venir ; c’est cela qui nous préoccupe et non ceux qui nous attaquent pour se faire voir », a dit en substance le candidat de la plus grande coalition politique de cette élection.
En termes clairs, Lionel Zinsou aura déjoué tous les pronostics qui lui donnaient une campagne de contre-attaques et d’injures. Il a plutôt fait une campagne mature, digne d’un grand leader, quelqu’un à qui on peut confier un pays difficile à gouverner comme le Bénin. Dans quelques heures, la délivrance sera là et les polémiques vont s’arrêter sur la victoire écrasante de Lionel Zinsou. Mais avant, un tour au stade Général Mathieu Kérékou pour le meeting historique au cours duquel Lionel Zinsou parlera à nouveau des projets innovants qu’il a pour le Bénin Gagnant.
