Le président burkinabè de transition Paul-Henri Damiba était à Niamey dimanche 11 septembre pour rencontrer le président Mohamed Bazoum. Les questions sécuritaires préoccupent les dirigeants voisins de la zone dite des « trois frontières ». Ils ont parlé de la mutualisation des moyens, des échanges d’informations et surtout d’opérations conjointes pour combattre les jihadistes.
C’est accompagné de ses ministres de la Défense nationale, des Affaires étrangères et du commandant des opérations du théâtre national, que le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été reçu au palais présidentiel à Niamey. Cette visite de travail de quelques heures a permis aux deux chefs d’État d’apprécier la situation sécuritaire et de trouver, dit-on, les meilleures stratégies pour coordonner la traque contre les groupes armés sur leur frontière.
À la sortie de son entretien avec le président Bazoum, le chef de l’État burkinabè a déclaré que la question de l’insécurité est préoccupante sur les trois frontières. Une heure d’entretien au cours de laquelle les deux chefs d’État n’ont pas manqué d’évoquer et de se féliciter pour la libération de l’otage américaine Suellen Tennyson.
Le Niger et le Burkina Faso ont à leur actif un accord de coopération militaire et plusieurs opérations conjointes le long de leur frontière. On peut citer les grandes opérations Taanli 1, 2 et 3 qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de jihadistes et de récupérer du matériel.
Avant de regagner son pays, le lieutenant-colonel Damiba s’est rendu au consulat du Burkina Faso à Niamey. Officiellement, au moins un million de burkinabè vivent au Niger. Il a également rencontré le médiateur de la Cédéao pour le Burkina Faso, l’ancien président Mahamadou Issoufou