Maurice Ahanhanzo-Glèlè : «Rien ne contraint Lionel Zinsou à démissionner»

Politique

Lionel Zinsou, le premier ministre et candidat à l’élection du 6 mars prochain, n’est pas obligé de quitter le gouvernement du président Boni Yayi. En tout cas, juridiquement, rien ne l’y oblige. C’est ce qu’a confié ce samedi 13 février 2016, le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè, maître de la rédaction de la constitution béninoise du 11 décembre 1990.

Au détour de l’inauguration d’un pont en matériaux définitifs construit par les habitants de Gbodjè-Zinvié pour désenclaver leur village, le professeur Ahanhanzo-Glèlè s’est exprimé sur la polémique autour de la démission ou non du premier ministre.
Selon le constitutionnaliste, juridiquement, les pourfendeurs de l’actuel numéro 2 du gouvernement du président Boni Yayi n’ont pas d’argument.

Bien que reconnaissant qu’il y a une différence entre le cas Lionel Zinsou, un premier ministre nommé et le président Soglo désigné premier ministre par la conférence des Forces vives de la Nation de février 1990 pour conduire la transition, Maurice Ahanhanzo-Glèlè explique cependant que l’ancien patron de PAI partners n’a aucune contrainte juridique à quitter son poste.

« Sur quelle base juridique, voulez-vous qu’il démissionne ? », interroge Maurice Ahanhanzo-Glèlè avant d’ajouter que : « rien ne contraint Lionel Zinsou à démissionner ». Le père de la constitution béninoise poursuit son commentaire en faisant souligner que seules les raisons d’éthique et de morale devraient amener le premier ministre a déposé son tablier. « Par convenance, le premier ministre peut être amené à démissionner », a conclu le professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè.
Il faut rappeler que la démission du premier ministre est exigée par nombre de personnalités politico-religieuses pour garantir l’équité, l’égalité des candidats à la succession du président Boni Yayi. Ces personnes estiment qu’en l’état actuel, il y a une confusion, à dessein, entre le premier ministre et le candidat.