C’était la question qui brûlait toutes les lèvres : qui pour prendre les rênes du gouvernement après la démission de Jean Castex ? C’est finalement à Élisabeth Borne qu’Emmanuel Macron a décidé de confier cette tâche. Voici cinq choses à savoir sur la nouvelle Première ministre.
Après des jours et des jours de bruits de couloir, on connaît enfin le nom de la personne qui prendra la tête du gouvernement : il s’agit d’Élisabeth Borne. C’est la deuxième femme désignée Première ministre sous la Ve République, après Édith Cresson. Le Premier ministre Jean Castex a ce lundi 16 mai 2022 annoncé sa démission à Emmanuel Macron.
Voici cinq choses à savoir sur la nouvelle Première ministre française qui présente un profil social et environnemental.
1. C’est une ingénieure
Née le 18 avril 1961 à Paris, Élisabeth Borne, aujourd’hui âgée de 61 ans, a perdu jeune son père. C’est sa mère, une pharmacienne normande, qui l’a surtout élevée.
À l’époque, elle est reconnue « pupille de la Nation », ce qui lui permet d’obtenir une bourse pour faire ses études. Elle entre au Collège des ingénieurs, de l’École nationale des ponts et chaussées pour sortir diplômée de l’École Polytechnique en 1981.
En 1987, elle débute sa carrière politique en entrant au ministère de l’Équipement, qui s’occupait notamment de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et des transports.
2. Elle a un profil de femme de gauche
Élisabeth Borne est passée par divers cabinets ministériels de gauche. Dans les années 1990, elle devient conseillère au ministère de l’Éducation nationale de Lionel Jospin, puis de Jack Lang. Après un passage à Adoma (ex-Sonacotra, une société publique spécialisée dans l’asile et l’insertion par le logement), elle revient en 1997 en politique dans le cabinet du Premier ministre Lionel Jospin, en tant que conseillère technique chargée des transports.
De 2008 à 2013, Élisabeth Borne est en poste à la Mairie de Paris, comme directrice générale de l’urbanisme. Elle sera ensuite nommée préfète de la région Poitou-Charentes, dirigée alors par Ségolène Royal.
Une rencontre fructueuse puisque l’année suivante, elle est appelée à diriger le cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie, entre 2014 et 2015.
3. Elle a mené l’épineuse réforme de la SNCF
Après avoir rejoint le gouvernement d’Édouard Philippe en mai 2017, en tant que ministre chargée des Transports, placée sous l’autorité du ministre de l’Écologie de l’époque, Nicolas Hulot, Élisabeth Borne a dû mener en 2018 la réforme controversée de la SNCF, malgré l’importante contestation.
De son parcours, Élisabeth Borne a forgé une bonne connaissance des partenaires syndicaux. En 2015, elle avait été nommée présidente-directrice générale de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). En 2002, elle avait par ailleurs été directrice de la stratégie de la SNCF.
4. Elle a occupé plusieurs portefeuilles ministériels
Jusqu’à la démission du gouvernement de Jean Castex, Élisabeth Borne occupait le poste de ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Elle a aussi été ministre des Transports ainsi que ministre de la Transition Écologique et Solidaire après la démission de François de Rugy, avant d’être remplacée par Barbara Pompili.
Trois domaines stratégiques qui doivent être au cœur du prochain mandat d’Emmanuel Macron entre la réforme des retraites et la planification écologique que le nouveau président veut mettre en place.
5. Elle n’a jamais été élue
C’est essentiellement dans les couloirs ministériels et au sein de l’exécutif qu’Élisabeth Borne a mené sa carrière politique. Jamais élue parlementaire, Élisabeth Borne brigue cette année un siège de député dans le Calvados dans le cadre des élections législatives.