L’Agence Américaine d’aide au développement, le Millennium Challenge Corporation (MCC) et les représentants des Gouvernements du Bénin et du Niger se sont réunis les 12 et 13 mai pour discuter des questions d’avancement entrant dans le cadre de l’élaboration d’un accord de subvention d’envergure régionale destiné à réduire le coût du transport le long du corridor routier reliant le Port de Cotonou et la capitale du Niger, Niamey.
Madame Kyeh Kim, Principale Vice-Présidente Adjointe de la Direction des opérations du compact au MCC, a assisté à une réunion trilatérale lors de sa visite de travail, au cours de laquelle le MCC et les représentants des gouvernements béninois et nigérien se sont entendus sur les principaux paramètres, engagements et calendriers dans le contexte d’un Compact Régional pour le Programme de Transport Bénin-Niger.
« Les pays partenaires peuvent connaître une croissance plus rapide, parvenir à créer plus d’opportunités d’emplois et attirer davantage d’investissements lorsqu’ils se retrouvent dans un système dynamique de marchés régionaux interconnectés », a déclaré Madame Kim. « Les accords auxquels nous sommes parvenus ce jour démontrent l’engagement sincère des gouvernements du Bénin et du Niger à renforcer la collaboration transfrontalière, à créer des valeurs d’efficacité et à construire conjointement des économies plus solides », a-t-elle ajouté.
En réduisant les coûts de transport entre les deux pays, le Compact Régional pour le Programme de Transport Bénin-Niger tel proposé, permettra d’accroître le commerce régional, d’attirer les investissements et en fin de compte, contribuera à redynamiser les efforts de la région dans le sens de la réduction de la pauvreté à travers la croissance économique.
« Le passage frontalier entre le Bénin et le Niger est l’un des passages les plus fréquentés de toutes les frontières entre les pays côtiers et ceux de l’hinterland dans la région », a ajouté l’Ambassadeur des États-Unis au Bénin, M. Brian Shukan. « Le renforcement et la réhabilitation de ce corridor permettront le transit plus rapide et plus efficace des marchandises en provenance du Port de Cotonou vers d’autres marchés dans la région et au-delà », a ajouté l’Ambassadeur.
Le compact tel proposé, aura deux priorités : (i) réduire les coûts liés au transport le long du corridor Cotonou-Niamey en réhabilitant des sections de la route existante ; et (ii) améliorer les opérations de fret et de douane.
« Le fait de combiner l’investissement dans l’infrastructure et l’amélioration de la gouvernance institutionnelle au poste frontalier garantira aux marchandises nigériennes un meilleur accès aux marchés régionaux et mondiaux pour les générations à venir », a déclaré la Chargée d’Affaires de l’Ambassade des États-Unis à Niamey par interim, Mme Susan N’Garnim. « Le gouvernement des Etats-Unis est fier de soutenir cette solide collaboration d’envergure régionale afin d’encourager une plus grande croissance économique pour les Nigériens et les Béninois. », a-t-elle ajouté.
Le Décret portant modernisation de l’AGOA et des agences partenaires (MCA) signé en 2018 confère désormais au MCC l’autorité pour utiliser des fonds destinés à des investissements à caractères régionaux transfrontaliers qui répondent aux défis économiques, élargissent les marchés régionaux pour un impact sur une plus grande échelle pour la réduction de la pauvreté, tout en facilitant l’intensification du commerce et des investissements.
Pour être éligible à une subvention régionale du MCC, les pays doivent être non seulement des partenaires actuels du MCC, mais doivent également démontrer un engagement continu aux critères d’éligibilité du MCC.
Le Millenium Challenge Corporation (MCC) est une agence de développement international du gouvernement des États-Unis qui œuvre pour la réduction de la pauvreté dans le monde à travers la croissance économique. Créée en 2004, le MCC accorde des subventions limitées dans le temps qui combinent des investissements dans les infrastructures avec des réformes politiques et institutionnelles dans les pays qui répondent à des normes rigoureuses en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et de respect des droits démocratiques.