(« Cinq bassins retenus au Bénin. « Nous venons de faire un pas vers un développement accéléré de la production du riz … », dixit M. Dansou)
Pour accélérer son objectif de production à l’échelle nationale de 1 million de tonnes de riz à l’horizon 2024, le Bénin a choisi de s’appuyer sur le Nigeria. En novembre 2021, les deux pays ont signé un mémorandum d’entente échange d’expertise et d’expériences réussies du Nigéria pour accompagner l’État béninois à améliorer la production du riz au Bénin, afin d’accélérer son objectif national de production de 1 million de tonnes de riz à horizon de l’année 2024, transformer et commercialiser du riz ; et réorganiser la filière. Ce sont là quelques objectifs du Mémorandum signé entre Jean Gbeto Dansou, Directeur Général de l’Agence Territoriale de Développement Agricole Vallée du Niger et Aminu M. GORONYO, Président du RIFAN. Le Directeur général de l’Agence Territoriale de développement agricole de la vallée du Niger, Jean Gbeto Dansou sur la radio nationale vient de donner des détails sur ce mémorandum.
Déjà plus de deux mois que le Bénin a signé avec l’association des producteurs de riz du Nigeria ( RIFAN) un mémorandum d’entente dans le but d’accroître sa productivité rizicole. Selon le directeur général de l’Agence Territoriale de Développement Agricole de la vallée du Niger, Jean Gbeto Dansou, une telle signature a été faite par les deux chefs d’Etat, nigérian et béninois « pour qu’on puisse développer le riz du Bénin pour que le Nigeria puisse en prendre ». À travers les explications du directeur Dansou, le Nigeria a des expériences un peu approfondies sur certains aspects que le Bénin ne possède pas. Sur le plan technologique, le Bénin est en avance sur le Nigeria mais le Nigeria a pu régler un certain nombre de problèmes comme l’organisation et le suivi des producteurs suite à la création d’une application. Le Bénin bénéficie désormais d’un appui technologique du Nigeria.« Ils ont promis nous transférer cette technologie pour que nous puissions savoir où se trouve chaque producteur, ce qu’il fait de ce qu’il a pris, ce qu’il doit rembourser», informe le Directeur de l’ATDA de la vallée du Niger.
Des conditions pour s’installer dans les bassins
Parlant des autres appuis, ils sont prêts à mettre en place les intrants dans tout le pays, des bassins rizicoles de retenue d’eau et sur lesquels ils peuvent développer cette activité. Au titre de ses Intrants d’appui, il s’agit des engrais semence et des herbicides. « Nous en avons besoin pour véritablement avancer très vite dans la production et ils vont mettre en place ces intrants mais ils vont récupérer en nature les grains de riz appelé paddy) » a-t-il souligné.
À en croire le directeur Dansou, le paddy est l’ensemble des grains qu’on ne peut consommer directement mais qui doit nécessairement passer par une usine pour avoir le riz blanc, le riz jaune. Pour le bon décollage de cette chaîne en matière de productivité, des bassins ont été retenus dans le cadre de cet accord à savoir le bassin de l’Ouémé et du Mono qui constituent des bassins très importants, et celui de Glazoué. Au total cinq bassins à commencer par celui de Malanville.
Par ailleurs, le mémorandum a défini les conditions d’agrément pour aller s’installer dans les différents bassins, et développer aussi des unités de transformation qui peuvent favoriser sur place la transformation du riz.
Pour rappel, au Ministère de l’Economie et des Finances, il a été signé, le mercredi 24 novembre 2021, un mémorandum d’entente entre le Bénin et l’Association des Producteurs de Riz du Nigéria (RIFAN -Ministère de l’Économie et des Finances). C’est un échange d’expertise et d’expériences réussies du Nigéria pour accompagner l’État béninois à améliorer la production du riz au Bénin, afin d’accélérer son objectif national de production de 1 million de tonnes de riz à l’horizon 2024, transformer et commercialiser du riz ; et réorganiser la filière. Voilà entre autres les objectifs du Mémorandum signé entre Jean Gbeto Dansou, Directeur Général de l’Agence Territoriale de Développement Agricole Vallée du Niger et Amine M. GORONYO. Président du RIFAN. Pour cette collaboration, faut-il noter que le Nigeria a pris des producteurs béninois pour accroître la production du riz et en retour en bénéficier davantage. «C’est du gagnant-gagnant », a souligné le Directeur Dansou. «La collaboration va démarrer et pour ce fait, le Bénin et le Nigéria vont mettre en place chacun une équipe de techniciens et nous allons échanger sur le plan technique et ils vont commencer par s’installer à Malanville en janvier 2022. Nous venons de faire un pas vers un développement accéléré de la production du riz au Bénin », s’est réjoui le Directeur Dansou.
Mireine YAHOUNGO
