(Il évoque les cinq attributions de la CPD)
En conseil des ministres du 19 janvier, le gouvernement béninois a annoncé la création d’une Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et de dénonciations (CPD). Rattachée à la présidence du Bénin, elle va contribuer à la lutte contre la corruption dans le pays. Invité du Ask Gouv le vendredi 28 janvier, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement a clarifié les raisons de la création de cette cellule par le président Talon.
Après la dissolution de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), c’est la Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et de dénonciations qui va contribuer à la lutte contre la corruption au Bénin. Nombre de Béninois s’interrogent sur l’existence d’une telle cellule et sa raison d’être. Vendredi 28 janvier, Wilfried Léandre Houngbédji, le porte-parole du gouvernement a répondu aux internautes béninois dans la session du Ask Gouv.
Selon le porte-parole du gouvernement, en créant cette cellule, le président Patrice Talon veut être informé en temps réel des déviances éventuelles du personnel de l’Etat. Wilfreid Léandre Houngbédji informe que « La cellule se veut un organe indépendant. Quoi que sous tutelle de la présidence de la république, cette cellule sera indépendante dans l’organisation de son travail. Cependant, vous comprenez que parce qu’elle a été mise en place à l’initiative du président de la République et son gouvernement, c’est précisément parce que le chef de l’Etat veut davantage être informé en temps réel des déviances éventuelles qui auraient court dans notre administration publique », a clarifié Wilfried Léandre Houngbédji.
La cellule aura à produire des rapports en guise d’information au président. A en croire le secrétaire général adjoint du gouvernement, « Cela postule que la cellule devra rendre un rapport régulier de ses activités, renseignant sur les plaintes reçues, leurs pertinences ou non à l’attention du chef de l’Etat. Et donc, de cette manière-là, le président de la république sera informé des plaintes reçues par la cellule. Mais il ne s’agira pas pour le Président de la République, au quotidien, d’aller s’investir dans le travail de cette cellule et de chercher à voir combien de plaintes elle a reçues, contre qui on a fait des plaintes. Très clairement, la cellule fait son travail et rendra compte à l’autorité de ce qu’elle a pu traiter».
Les cinq attributions de la Cellule de plainte et de dénonciations
Wilfried Léandre Houngbédji a dévoilé aux internautes les principales attributions de la Cellule de plainte et de dénonciations. Elles sont :
1. Analyser les plaintes et dénonciations ainsi que les éléments de preuve fournis par les plaignants ou dénonciateurs ;
2. Inciter les citoyens à surveiller la reddition des comptes par les personnes investies d’une parcelle de responsabilité ;
3. Mettre en place un mécanisme renforcé d’investigation sur les cas présumés de corruption ;
4. Proposer les modalités de poursuite pour chaque cas ; et
5. Renseigner sur les suites données aux plaintes et dénonciations avérées.
L’opérationnalisation de la CPD est confiée au Secrétaire général de la présidence de la République et au Coordonnateur du Bureau d’analyse et d’investigation. Selon le porte-parole du gouvernement, elle ne substitue pas l’ANLC. « La cellule ne vient donc pas, pour l’instant, remplacer l’ANLC, mais vient pour faire le travail que sans doute cette ANLC pourrait faire demain en complément ou toute seule dans le sens de prévenir au maximum les faits de corruption et de mauvaise gouvernance dans notre pays », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji.
A.C.C.