Depuis les révélations dans la presse d’abus sexuels commis par Patrick Assoumou Eyi, l’ex-entraîneur de l’équipe nationale gabonaise de football des moins de 17 ans, sur des centaines de garçons, l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon ne cesse de recueillir des témoignages de jeunes victimes.
Les témoignages affluent déjà à l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon, observe son président, Rémy Ebanéga, ancien joueur professionnel. Pour lui, l’urgence est de protéger et d’accompagner les victimes. « On a des jeunes qui ont commencé à nous contacter. Nous avons commencé à recevoir des témoignages. La moyenne d’âge qu’on a, c’est 20 ans, moins de 20 ans en tout cas. C’est une affaire très grave. Et les jeunes qui nous contactent aujourd’hui, il faut les accompagner au maximum. C’est ce que nous sommes en train de mettre en place car on sait que ce type de témoignages va pleuvoir. Il faut que les jeunes parlent, mais pour cela, il faut qu’ils se sentent en sécurité ».
Pour l’instant, les responsables de l’association n’ont pas mis en place un numéro. Les témoignages sont recueillis directement. « Mais, on va mettre en place officiellement un contact qu’on va relayer aussi à travers nos délégués, nos réseaux pour pouvoir être au plus près de ces victimes, pour les protéger, poursuit Rémy Ebanéga. On est en train de voir comment mettre amplement un dispositif sécurisé et voir comment on les accompagne. Pour ceux qui ont besoin d’aide, pour ceux qui ont besoin de voir un psychologue. Ce sont plein de choses que l’on est en train de voir avec la Fifpro, quel mécanisme on va mettre en place. La Fifpro, c’est le Syndicat international des footballeurs professionnels ».
RFI