L’ancien président sud-africain avait été placé en libération conditionnelle pour raisons médicales en septembre dernier, deux mois après son incarcération pour outrage à la cour. Ce mercredi, la Haute Cour de la province du Gauteng a décidé d’annuler cette décision. Un appel a été déposé.
Nouveau rebondissement en Afrique du Sud, Jacob Zuma pourrait passer Noël en prison. Cela fait trois mois que Jacob Zuma a quitté la prison de Estcourt. Ce départ avait d’ailleurs toujours été entouré de flou car la raison exacte de sa libération conditionnelle n’a pas été pas rendue publique. Une opération chirurgicale est annoncée, sans que celle-ci ne soit spécifiée.
Selon la Haute Cour du Gauteng, la Commission nationale des services pénitenciers n’a pas démontré la nécessité de placer Jacob Zuma en liberté conditionnelle pour raisons médicales. En septembre, Arthur Fraser, à la tête de la commission à l’époque, avait affirmé que la possibilité d’un décès de l’ancien président pourrait entraîner des violences semblables aux émeutes qui avaient secoué les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng en 2021. Loin d’être suffisant pour justifier cette libération, affirme la Haute Cour sud-africaine.
Décision très critiquée par les soutiens de Jacob Zuma
Quelques heures plus tard, les avocats de Jacob Zuma interjetaient appel, suspendant ainsi l’ordre de retour en prison adopté par la Haute cour. Cette décision, ont souligné les avocats dans leur appel, « constitue une punition cruelle et dégradante, adoptée sans considération de l’état de santé du patient, sa dignité et ses droits fondamentaux ».
Double peine pour M. Zuma: le temps écoulé pendant sa libération conditionnelle pour raison médicale ne sera pas comptabilisé dans les 15 mois dont il a écopé pour outrage à la cour. Une condamnation qui fait suite à son refus de comparaître devant une commission anti-corruption.
Cette décision est déjà très critiquée dans les rangs des alliés de l’ancien président. Depuis le verdict rendu ce mercredi matin, les appels à la mobilisation se multiplient en Afrique du Sud.
De plus, Jacob Zuma et and Arthur Fraser, anciennement à la tête de la commission nationale des services pénitenciers, devront rembourser les frais de justice. Le département des services pénitenciers a précisé qu’il étudiait cette décision et qu’il se prononcerait en temps voulu.
RFI