(Le Professeur Joël Aivo raconte l’interpellation de l’ancienne ministre de la justice …)
Le procès de Reckya Madougou arrêtée le 03 mars dernier et gardée à la prison civile d’Akpro-Missérété s’ouvre vendredi 10 décembre à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo. L’ancien ministre de la justice est défendue par une dizaine d’avocats.
A la veille du procès, le Professeur Aïvo condamné à 10 ans de prison et qui a déclaré lundi « à qui le tour » a adressé un message de soutien à la Candidate du parti d’opposition Les Démocrates à la dernière présidentielle.
Poursuivie pour « financement du terrorisme », l’ancienne ministre de la justice, Reckya Madougou, a une défense assurée par une dizaine d’avocats, parmi lesquels l’ancien bâtonnier, Robert Dossou qui a défendu lundi Joel Aivo. Il y a aussi Maîtres Renaud Agbodjo, Nadine Sakponou, Théodore Zinflou, Victorien Fadé et le Français Antoine Vey.
Il faut rappeler qu’après l’interpellation de Reckya Madougou en mars 2021, Joel AIVO, candidat recalé à la présidentielle 2021, avait alors réagi et raconté les circonstances de son interpellation : « Alors que nous clôturions ce meeting aux environs de 19h, en présence de plusieurs personnalités de l’opposition, la salle des fêtes Tiwani de Porto-Novo a été encerclée par un fort détachement des forces de l’ordre. Nous sommes néanmoins sortis et avons rejoint nos voitures pour rentrer chez nous.Je suis reparti ensemble dans la même voiture que l’Ambassadeur Moïse Kérékou et la Ministre Reckya Madougou. C’est alors que, sur le pont de Porto-Novo, notre voiture a été bloquée par les forces de l’ordre. L’Ambassadeur Kérékou et moi-même ainsi que le conducteur avons été débarqués de force par ce détachement fortement militarisé. Quatre (4) agents des forces de l’ordre se sont emparés de notre voiture avec Mme la Ministre Madougou, maintenue de force à bord et emportée vers une destination inconnue ». Comme il n’ y a jamais un sans deux, le Professeur Aïvo a écrit cette fois à Mme la Ministre Reckya Madougou .« Ma chère sœur,Nous étions là pour perpétuer l’histoire de notre pays et son héritage démocratique ;Nous étions là pour tenter vaille que vaille de préserver ce que nos anciens ont construit pour le transmettre à ceux qui nous suivront demain.Ignorais-tu que ce beau défi serait difficile ? Non. Ça devait être difficile. Sinon, n’importe qui le ferait. C’est la difficulté qui en fait le prix.Non, tu n’es pas en train de perdre pied, c’est la terre qui tremble.Mon regard est tourné vers ma ville natale, mes pensées, toutes mes pensées sont orientées vers toi »n a écrit Joel AIVO.
Reckya Madougou sera –t-elle acquittée ou condamnée ? A combien d’années de prison ? Son sort sera fixé au terme de l’audience qui se déroule à la Criet à Porto Novo.
A.C.C.