Me Robert Dossou s’est exprimé au terme du verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) intervenu au petit matin du mardi 7 août aux environs de 2h30. Son client Frédéric Joël Aïvo a été condamné à dix ans de prison ferme et une amende de 45 millions de fcfa. Pour l’avocat, le dossier est vide et ne mérite pas une condamnation. Voici sa réaction.
« Ce n’est pas un échec pour moi car, j’avais déjà dit ce qui se passait depuis longtemps dans la justice de mon pays. J’ai plaidé beaucoup de dossiers de ce genre. Et je ne retire rien de ma plaidoirie. Ce que j’ai plaidé est vrai et j’y crois. Mais, la perception officielle est tombée et je ne peux qu’en prendre acte. Nous, on a plaidé tous acquittement. Et si nos convictions étaient faites de la cause de nos poussées, nous n’allions pas plaider acquittement. L’arène ne pourra que reprendre ce que l’arrêt de renvoi a dit et ce que le procureur a plaidé, puisque le résultat nous indique déjà qu’ils ont suivi le raisonnement de l’accusation ».
A la question de savoir si le conseil d’avocats du Professeur Auvo fera-t-il appel de la condamnation, Robert Dossou répond : « Nous aviserons ».
D’après Me Jacques Bonou, membre du collège des avocats de Joël Aïvo, la condamnation de la Criet repose uniquement sur les déclarations des accusés. « Depuis le premier jour, jusqu’à la date de la condamnation, aucune autre information particulière n’est venu concrétiser ou illustrer la culpabilité de Joël Aïvo », fait-il remarquer. « Le professeur a été condamné tout simplement, parce que le ministère public, le procureur spécial et ses substituts ont décidé qu’il est parent, ou proche de Monsieur Houédanou, qu’il a entendu et n’a vu qu’une seule fois. Celui qui l’a orienté vers le professeur, est décédé, donc ils n’ont jamais eu personnellement de contact, mais sur la base de ça, le procureur spécial a argumenté et la condamnation repose sur uniquement, les déclarations des accusés. C’est extraordinaire » a conclu l’avocat qui, comme Me Dossou, fait savoir qu’ensemble le collège d’avocats va réfléchir sur un éventuel appel du verdict.
A.C.C.