Affaire escroquerie portant sur plus de 3 milliards de francs CFA : Salif Ouédraogo placé sous mandat de dépôt

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(Au Bénin du président Talon, la tolérance zéro contre l’impunité est de mise et la justice veille aux grains; L’opérateur burkinabé déposé à Missérété hier devra attendre son jugement et penser au remboursement à sa plaignante avant sa sortie de prison)

Le Burkinabé Salif Ouédraogo n’est plus libre de ses mouvements. Il a été déposé en prison à Missérété dans la nuit du lundi 29 novembre après sa présentation au Procureur spécial de la Criet puis des heures devant le juge de la chambre des libertés.

Salif Ouédraogo a passé au moins six jours à la BEF.Auditionné et gardé à la Brigade Economique et Financière ( BEF) dans le cadre d’une affaire escroquerie dont le montant s’élève à plus de trois milliards, l’homme d’affaires  burkinabé n’a pu se tirer d’affaires devant les juges de la CRIET, en dépit de tous les soutiens qu’il prétendait avoir au sommet de l’Etat.

Présenté  lundi devant le Procureur spécial de la Cour de répression, des infractions économiques et du terrorisme ( CRIET) Mario Metonou dans une affaire d’escroquerie portant sur plus de 3 milliards de francs CFA, le burkinabé Salif Ouédraogo a été dépose en prison après des heures devant le juge des libertés. C’est un témoignage vivant de la lutte implacable contre l’impunité au Bénin surtout que depuis 2016 sous Patrice Talon, c’est la tolérance zéro contre l’escroquerie, l’abus de confiance, les crimes économiques et autres corollaires…

Ce lundi à la CRIET, cette cour chargée de la répression du crime de terrorisme, des délits ou crimes à caractère économique tels que prévus par la législation pénale en vigueur ainsi que la répression du trafic de stupéfiants et des infractions connexes, Salif Ouédraogo a vu rouge. L’homme qui était très puissant dans le coton et les intrants sous Boni Yayi a passé des heures chaudes. Il n’oubliera pas de sitôt les heures passées devant le juge des libertés qui tard dans la nuit l’a placé sous mandat de dépôt.Et pour plusieurs observateurs, la suite, c’est que Salif Ouedraogo soit jugé tout en  remboursant la plaignante et recouvrir sa liberté selon que les juges de la Cour en décideront.

Le sourire était sur certaines lèvres à la CRIET lundi. Il s’agit de ceux qui nourrissent un grand espoir pour la justice béninoise, notamment la CRIET. Et à un opérateur économique de saluer et de féliciter le président Patrice Talon grâce à qui depuis 2016 au Bénin les pauvres, ceux qui n’ont personne, aucun soutien au sommet de l’Etat n’arrive à trainer désormais de soi-disant riches et proches de personnalités et autorités.

De quoi s’agit-il ?

Salif Ouédraogo a pris dans la période de septembre 2020, plus de trois milliards de francs CFA tout en promettant à sa victime de lui livrer 25.000 tonnes de Métriques d’urée perlée. Il aura fallu, pleurs et appels pour qu’il accepte de rembourser 700 millions à sa victime. Et depuis, rien.

Salif Ouédraogo est cette fois ci mal tombé puisqu’au Bénin depuis 2016 où le pouvoir a changé de main, c’est la tolérance zéro contre l’impunité et l’escroquerie. Le président Talon et la Rupture ne font pas cadeau aux personnes impliquées dans des dossiers sales. De la police à la Criet, elles sont envoyées directement en prison.

Dans ce dossier, Salif Ouédraogo fait l’objet d’une plainte, et a été interpellé par la police. A la brigade économique et financière ( Bef) où il séjournait, il a été  présenté lundi, au Procureur spécial de la CRIET.

Salif Ouédraogo a contacté une de ses victimes, pour lui prendre dans la période de septembre 2020, plus de trois milliards de francs CFA tout en lui promettant de livrer 25.000 tonnes de Métriques d’urée perlée. Il aura fallu, pleurs et appels pour qu’il accepte de rembourser 700 millions à sa victime. Malheureusement depuis, rien.Salif Ouédraogo est cette fois ci mal tombé puisqu’au Bénin depuis 2016 où le pouvoir a changé de main, c’est la tolérance zéro contre l’impunité et l’escroquerie. Le président Talon et la Rupture ne font pas cadeau aux personnes impliquées dans des dossiers sales. De la police à la Criet, elles sont envoyées directement en prison.Dans ce dossier, Salif Ouédraogo fait l’objet d’une plainte, et a été interpellé par la police. Même si c’est difficilement, selon des sources concordantes. Il séjourne dans les locaux de la brigade économique et financière ( Bef) et sera présenté lundi, sauf changement, au Procureur spécial de la CRIET, Mario Metonou.

Et ce monsieur qui a eu des démêlées dans son propre pays est bien accueilli au Bénin.

Une escroquerie de 3,132.150.000 milliards

Tout a commencé dans un hôtel à la Mecque en face de la Kaaba. En pleine discussion avec le sieur Salif Ouedraogo, une fidèle du Prophète Mahomet a malencontreusement pris un appel.

Dans son bref entretien avec le partenaire à l’autre bout du fil, elle évoque une affaire d’intrants. Salif Ouédraogo fait savoir  à la dame que lui aussi est dans le coton et les intrants. La dame a vu en l’opérateur économique un partenaire idéal qu’il lui fallait. Elle ne savait pas qu’on la faisait endormir par des propos mirobolants mais fallacieux. De bonne foi, la dame accepte la proposition de Salif Ouedraogo de lui vendre pour 3,132.150.000 milliards d’intrants soient 25.000 tonnes Métriques d’urées perlées.

La somme a  été virée à Salif Ouedraogo en sa qualité de responsable de Aps Commodities SA. Mais à la première livraison, au lieu des sacs de 50 kg, il a livré, à la dame des sacs de 35 kg. Ce que la cliente a refusé.

La seconde commande attendue pour réparer l’erreur n’a jamais été effectuée bien que Salif Ouedraogo ait encaissé l’intégralité de la commande par virement bancaire. C’est le début du calvaire de la pauvre dame que Salif Ouedraogo a alors rassuré devant la Kaaba

La dame a été invitée à Abidjan. A la grande surprise de celle-ci qui a cru Salif Ouedraogo et l’attendait à l’hôtel, il lui apprend que le président Talon a une cérémonie privée à laquelle il a été convié et qu’il ne pourra donc plus effectuer le déplacement.

Puis Salif Ouedraogo donna un autre rendez-vous à la dame à Lomé sous prétexte que le président Faure Essozimna Gnassingbé lui aurait commandé pour plusieurs milliards du même produit. Cette fois-ci, il rejoint la dame. S’est présenté à son hôtel et promis le remboursement le lendemain.

Mais à sa grande surprise, la dame a été appelée par Salif Ouedraogo qui lui a fait croire avoir été appelé en urgence par le président Talon et qu’il est à la frontière Togo-Bénin. Des propos à faire dormir debout. Comment attaquer en justice quelqu’un qui fait croire qu’il est en étroite relation avec le président Talon et dit être aussi le client du cabinet du ministre de la justice dont il se présume être un ami ?

Désespérée, la dame préconise un règlement à l’amiable qui puisse lui garantir ses sous. C’est alors qu’une de ses relations lui apprend que le président Talon est un homme qui accorde une importance hors pair zéro tolérance contre l’impunité et qu’il n’est pas sûr que le président Talon soit si collé à Salif Ouedraogo .

Après plusieurs tentatives, la  plainte de la dame a trouvé  écho dans les oreilles du procureur spécial de la Criet, Mario Métonou. Interpellé, Salif Ouedraogo passe par des voies détournées pour demander l’intervention de proches du président Talon. Il n’aura pas obtenu gain de cause. Il n’a pas cru bon d’opter pour la  meilleure solution à savoir  payer simplement ce qu’il doit et laisser la justice aviser.

Emmanuel A.T.