Biofertilisants pour produire 3 tonnes de maïs à l'hectare : Le laboratoire de Lamine Baba-Moussa présente les fruits de ses recherches

Economie & Tech

(Belles perspectives pour le coton et l’autosuffisance alimentaire en Afrique)

Les agriculteurs peuvent pousser un ouf de soulagement après l’édition du Vendredi de l’Académie tenu à l’Université d’Abomey Calavi, vendredi 26 novembre 2021. Les doctorants du laboratoire de biologie et de typage moléculaire en microbiologie ont présenté les fruits des recherches permettant aux agriculteurs l’utilisation des biostimulants en vue d’engranger au moins 3 tonnes de maïs à l’hectare.

« Valorisation des biostimulants du sol pour une agriculture durable au Bénin » : c’est le thème de cette édition de vendredi de l’Académie organisée par la commission permanente Agriculture de l’Académie nationale des sciences arts et lettres du Bénin (Ansalb). A l’ouverture de la séance, le président de la commission de l’agriculture, le professeur Mansourou Moudachirou a expliqué que le Bénin a accordé un intérêt particulier à l’exploration des microorganismes bénéfiques du sol tels que rhizobacteries promotrices de la croissance des plantes PGPR en anglais et les champignons mycorhiziens à arbuscules  (CMA) , comme solution palliative à la baisse drastique de la fertilité des sols cultivés pour améliorer le rendement des grandes cultures telles que le maïs. Mais avant, c’est le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi  le professeur Félicien Avlessi qui a souhaité la bienvenue aux invités. Il a exprimé sa satisfaction pour les efforts constants des acteurs des recherches à améliorer le quotidien des populations.

Il faut expliquer que cette édition de vendredi de l’Académie est consacrée exclusivement à mettre en valeur les recherches du laboratoire de biologie et de typage moléculaire en microbiologie de la faculté des sciences techniques (Fast) de l’Université d’Abomey Calavi. C’est alors que le maître de cérémonie va inviter tour à tour les docteurs Adouke Nadège Agbodjato, Olarewadjou Amogou, Marcel Adoko, Ricardos Aguegue, Sylvestre Assogba, et Abdel Koda à passer au pupitre pour présenter  six communications dont « Effet d’un engrais biologique à base de champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes sur le rendement du maïs au nord Bénin »,  « Amélioration de la productivité du maïs par l’utilisation des souches endogènes de champignons mycorhiziens arbusculaires dans la promotion de la croissance et du rendement du maïs en milieu réel au centre du Bénin », «  Effet des souches de champignons mycorhiziens à arbuscules sur la productivité du maïs cultivé sur sol ferralitique au Sud Bénin ». Ces communications ont révélé le potentiel de solutions des chercheurs à améliorer les conditions de travail des agriculteurs et à garantir un environnement sain aux acteurs des filières en question. C’est aussi une garantie pour les décideurs de savoir qu’il existe des biofertilisants pour améliorer les rendements des productions de maïs et pourquoi pas le coton alors que le gouvernement est dans la dynamique de doubler la capacité du  Bénin dans toutes les filières. Les participants ont montré leur intérêt à suivre les résultats de ces recherches qui rassurent d’un lendemain meilleur. Ils ont posé des questions et les présentateurs ont éclairé leur lanterne.

C’est le laboratoire du professeur Lamine Saïd Baba-Moussa qui est ainsi honoré. Le dit  laboratoire est créé en Octobre 2009 et est situé dans les locaux ayant abrité le projet Papaïne sur le campus d’Abomey Calavi. A ce jour, 33 docteurs ont été formés dans diverses spécialités. Lamine Baba-Moussa qui est professeur titulaire en biochimie, biologie moléculaire et microbiologie veut compter sur la commercialisation des biofertilisants pour booster l’agriculture au Bénin et en Afrique dans le but d’assurer l’autosuffisance alimentaire aux populations et améliorer les conditions de vie des agriculteurs.

Adrien HOUNVENOU