L’alliance ABT devra revoir sa copie. Au lieu de distraire le peuple, elle doit œuvrer pour la sensibilisation de ses militants, les éduquer à la base. A César, ce qui est à César…dit l’adage. Aux gouvernants, ce qui leur revient. La sécurisation des élections sur l’ensemble du territoire national est du domaine du gouvernement qui a joué son rôle le 28 juin dernier.
Le scrutin du 28 juin 2015 (élections communales, municipales et locales), a été émaillé d’irrégularités, entre autres des actes de vandalisme, de provocation et même d’affrontements dans certaines localités, notamment à Sèmèrè (dans la Donga), localité reconnue pour sa violence. Dans cette région, deux frères ont brûlé tout leur Sèmèrè est qualifié de zone «rouge», «très dangereuse», surtout en période électorale où de vieux démons réapparaissent. Cette fois-ci, c’est avec les mêmes acteurs. C’est dans cette même région que la maison du ministre des sports Safiou Idrissou Affo a été encerclée par des badauds qui se réclamaient de l’Alliance ABT. Il aura fallu la prompte intervention des forces de sécurité et de défense, aux environs de 3 heures du matin, et ce sur instruction du Président de la République, afin que l’ordre et la discipline reviennent.
C’est ainsi qu’après ces événements malheureux, le Chef de l’Etat s’est rendu dans la localité pour apaiser les uns et autres et appeler au calme, à la paix, à la cohésion sociale et à l’unité des fils et filles. Faut-il le préciser, le Président de la république est le garant de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. Il est donc dans son rôle. Et dans le cadre de l’organisation des élections, le gouvernement a trois rôles importants à jouer : convocation du corps électoral, financement et sécurisation des élections.
L’appel à la paix, à l’amour, à la tolérance, à l’humilité et à la retenue du Président de la République a été mal perçu. Des esprits malins s’en sont servis pour intoxiquer et manipuler encore certains de leurs militants. C’est ainsi que des divorcés sociaux ont été alors mobilisés pour perturber la rencontre du Président de la République.
L’objectif de ces militants de l’Alliance ABT, qui aspire pourtant diriger le Bénin, n’était-il pas de troubler l’ordre public et de bafouer l’autorité de l’Etat.
En effet, c’est le Chef de l’Etat qui présidait la rencontre. Et pour installer le chaos, il fallait trouver un prétexte: «le Gouvernement a envoyé des poteaux électriques kpayo pour tromper les populations». Ce discours a été alors servis par certains qui se disent responsables de l’alliance ABT. Ils ont servi un tel message à leurs militants les poussant ainsi à la violence.
Bienvenue alors à l’insécurité dans la Donga. La situation était devenue préoccupante et le haut commandement militaire a dû tenir deux importantes réunions assorties de mesures sécuritaires entrant dans le cadre de la sécurisation globale des élections. L’objectif est de permettre aux populations de se déplacer librement pour accomplir leur devoir civique et ou vaquer à leurs occupations. C’est ce qui explique la présence de forces de l’ordre, de sécurité et de défense sur l’ensemble du territoire national notamment dans la zone en question.
Le gouvernement a donc pris ses responsabilités et renforcé ainsi le dispositif sécuritaire. Une précision, ce n’est pas seulement dans la Donga qu’il y avait des militaires pour sécuriser le scrutin du 28 juin 2015. Les forces de sécurité et de défense étaient visibles partout, dans toutes les régions du Bénin, en dehors de Djougou.
Affirmer sans ambages que la présence de militaires était un obstacle au voté des militants ABT est du pur mensonge, de l’intoxication, de la désinformation et mieux de la manipulation de l’opinion publique nationale et internationale.
Les responsables de l’alliance ABT et ceux d’autres formations politiques spécialisées dans la promotion de la violence doivent revoir leur copie et cesser de distraire le peuple qui n’a pas besoin de cela. Renoncer à la violence sous toutes ses formes, doit être leur credo. Ils doivent éduquer et discipliner leurs militants pour éviter des situations du genre à notre pays. Le Bénin ne mérite pas une telle image. Le Chef de l’Etat l’a toujours ressassé. Les élections constituent une période de fête et non de haine, de violences verbales et physiques, d’affrontements et de provocations. C’est une période de débats d’idées sur les projets de société. On constate que dans la Donga, ABT en a décidé autrement. Triste.
Aujourd’hui, c’est le Président Boni YAYI qui est aux commandes. Puisque c’est lui le peuple a choisi en 2006 et lui a renouvelé le mandat en 2011. En 2016, ou demain, ce sera le tour d’un autre Béninois. Et en tant que tel, le Président de la république mérite respect et considération. L’Alliance ABT doit piger cette leçon et désamorcer sa bombe d’intoxication.