En dépit des effets de la crise sanitaire liée au COVID-19 sur son économie, l’Afrique se distingue par des perspectives prometteuses. Au moyen des réformes économiques engagées dans plusieurs pays et la résilience, le continent connaît aujourd’hui une nette croissance des affaires grâce à l’accroissement des investissements.
L’un des mécanismes mis en place par le Groupe de la Banque Africaine de Développement pour accompagner et faciliter cette dynamique salvatrice des Etats membres est l’African Investment Forum dont le thème retenu cette année est : « Accélérer les investissements transformateurs en Afrique ».
L’Afrique offre de nos jours d’immenses opportunités d’investissement et devient progressivement un gigantesque hub d’investissement sur l’échiquier mondial. Mieux, selon M. Akinwumi A. Adesina, président de la Banque Africaine de Développement, l’Afrique devait être considérée aujourd’hui comme le carrefour mondial de l’investissement. Grâce à son leadership et son rôle de catalyseur, le Groupe de la Banque Africaine de Développement œuvre inlassablement sur plusieurs fronts pour la transformation de l’économie africaine. Au nombre des acquis majeurs de l’institution en termes de réalisations phares visant à booster l’économie africaine, l’impact des retombées de l’African Investment Forum demeure satisfaisant.
En tant que premier marché d’investissement africain lancé en 2018, l’Africa Investment Forum est soutenu par la Banque africaine de développement, qui travaille aux côtés de ses partenaires d’investissement pour faciliter et accélérer la réduction du déficit d’investissement du continent. Plus précisément, l’Africa Investment Forum engage diverses catégories d’investisseurs pour faciliter les efforts de mise en correspondance avec des accords organisés, et organise des tables rondes d’investissement pour façonner les perceptions sur les opportunités d’investissement en Afrique.
En effet, ce Forum a permis d’engranger des résultats probants en trois ans d’existence. Les deux éditions organisées en 2018 et 2019 – celle de l’an passé a été reportée en raison du COVID-19 – ont généré plus de de 78 milliards de dollars d’intérêts d’investissement en faveur des secteurs clés de l’économie africaine. A l’occasion du lancement de l’African Investment Forum en Afrique du Sud en 2018, plus de 38 milliards de dollars d’intérêts d’investissement ont été enregistrés en moins de 72 heures. Ces deux événements ont souligné l’urgence de transformer les défis de l’Afrique en opportunités d’investissement.
A quelques jours de la troisième édition qui se tiendra du 1 au 3 décembre 2021 à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, bien que les défis économiques à relever à l’échelle continentale ne sont pas des moindres, l’optimisme reste de mise. Pour accélérer les investissements transformateurs, l’Afrique a donc besoin d’infrastructures, d’initiatives et de services, qui sont autant de préalables pour asseoir les bases de son développement. C’est pourquoi, cinq secteurs prioritaires ont été identifiés pour bénéficier de financements substantiels en réponse à la pandémie liée au COVID-19. Il s’agit de l’agriculture et l’agro-industrie, l’énergie et le
changement climatique, la santé, les TIC/Télécoms, l’industrialisation et le commerce.
A l’heure actuelle, les perspectives de croissance économique en Afrique comptent parmi les plus prometteuses au monde. Six des 12 pays à plus forte croissance sur la planète se trouvent en Afrique (Ethiopie, Cote d’Ivoire, Mozambique, Tanzanie, République démocratique du Congo et Rwanda). Par ailleurs, les importantes réserves africaines de ressources naturelles ainsi que les ressources humaines fondent l’espoir en un avenir radieux pour le développement des chaînes de valeur.
Au cours des Journées de transactions de l’Africa Investment Forum Forum, une hausse de la demande d’investissement est prévue. L’édition 2021 sera également consacrée à la mobilisation de ressources nécessaires pour renforcer la lutte contre la pandémie, ainsi que les négociations sur le climat récemment conclues à la COP26 à Glasgow.
Les Journées de transactions 2021 comprendront des sessions au cours desquelles des développeurs de projets et des investisseurs y compris des fonds de pension, des fonds souverains et des sociétés de capital-investissement examineront des projets, dans les secteurs stratégiques retenus.
A l’occasion des trois jours que durera l’événement, des sessions plénières seront également organisées pour discuter de la manière de mobiliser les financements institutionnels, du rôle des innovations de rupture telles que les technologies financières et les cryptomonnaies, et de la valeur des femmes en tant que championnes de l’investissement. Les sessions permettront de discuter des perspectives possibles de commerce mondial au cours des cinq prochaines années, du lien entre les défis de la paix, la sécurité, les systèmes économiques durables, la bonne gouvernance et la croissance inclusive, etc.
Les Journées de transaction 2021 porteront sur les réalisations et les faits marquants de la deuxième édition tenue à Johannesburg en 2019. À l’époque, cinquante-sept transactions d’une valeur d’environ 68 milliards de dollars ont été examinées, dont un projet stratégique de développement du gaz naturel liquéfié au Mozambique, qui représente le plus grand investissement étranger direct d’Afrique.
La journée de clôture du forum dévoilera les résultats des Journées de transaction 2021. Le mécanisme de suivi des transactions de l’African Investment Forum permet de suivre l’évolution des engagements pris par les investisseurs au cours du forum et de déterminer la voie à suivre pour les concrétiser.
Par Ibrahim Oredola FALOLA