Le corps de M’mah Sylla a été rapatrié, mardi 23 novembre au soir, à Conakry. Sur le tarmac de l’aéroport de Gbessia, il y avait ses proches et sa famille. Des officiels également : plusieurs ministres, des membres de la junte et le secrétaire général aux Affaires religieuses notamment.
L’émotion est toujours aussi vive en Guinée quatre jours après la mort M’mah Sylla. Elle avait été transférée à Tunis pour y être soignée, après avoir subi des violences sexuelles et médicales dans une clinique privée de Conakry.
Inconsolable
Le regard dans le vague, la mère de M’mah Sylla est inconsolable : « Je remercie les autorités, les membres du gouvernement, le président Mamadi Doumbouya. Malgré les efforts fournis par le gouvernement pour essayer de la sauver, ça n’a pas réussi, Dieu n’a pas voulu. Il a fallu se résigner. »
« Tout le gouvernement est réuni pour apporter son soutien à la famille éplorée. Toutes les dispositions seront prises pour sanctionner cette forfaiture. La justice sera faite », a assuré le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Guillaume Hawing qui représentait le gouvernement guinéen.
À 21h30, l’avion de Tunisair atterrit enfin, puis le cercueil drapé de noir est hissé à bord d’un 4×4 militaire. Au départ de la voiture, des cris et des larmes.
« Le combat va continuer »
« M’mah Sylla ne va pas mourir pour rien. Par son décès, beaucoup d’autres personnes vont être sauvées. Le combat va continuer. Il va continuer pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et du système de santé », a lancé l’oncle de la victime, Alpha Amadou Diallo.
Avec RFI