(« Toutes ces maisons dès qu’elles sont répertoriées seront fermées », souligne-t-il)
Fin d’année noire pour les maisons de tolérance à Cotonou. Le préfet Alain Orounla est déterminé dans sa lutte contre la prostitution dans le département du Littoral. Il annonce la fermeture prochaine des maisons de tolérance. Et pour cause.
Le préfet Orounla va intensifier l’opération déclenchée contre la prostitution depuis quelques semaines dans le département du Littoral. Sur Frissons Radio, le Préfet du Littoral s’est fait clair : « C’est un problème de criminalité et de génocide, parce que les conditions dans lesquelles les gens sont livrés à la prostitution facilitent la contamination de tous les Béninois. Nous n’avons aucune appréciation sur le suivi médical ou non de ces prostituées que d’autres fréquentent. On ignore leur sérologie », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas digne de notre pays qui est en train de se moderniser », ajoute Alain Orounla selon qui, il n’est plus question de tolérer les maisons de tolérance à Cotonou.
Le phénomène de la prostitution est « l’illustration même de la violence faite aux femmes ». A en croire le préfet, les filles offrent leur corps comme une marchandise au profit des proxénètes. A sa première descente sur les lieux de prostitution, plusieurs travailleuses de sexe ont été interpellées puis relâchées après leur présentation au procureur de la République. Le week-end écoulée, un établissement a été fermé tandis que d’autres ont été mis sous scellés. L’objectif n’est pas d’envoyer les prostituées interpellées en prison mais d’avoir davantage d’informations sur les réseaux de proxénétisme afin de mener contre ce mal une lutte efficace.
Le réel motif de l’opération enclenchée depuis quelques jours à Cotonou, c’est de décourager les réseaux de proxénétisme. « Nous entreprenons de faire fermer tous ces espaces qui polluent le département. Toutes ces maisons dès qu’elles sont répertoriées seront fermées », informe le préfet. Il annonce l’amplification de la lutte contre la prostitution. « Je casse des œufs. Si on veut, on peut en faire des omelettes. Si on veut, on peut pleurer sur le lait renversé », a-t-il ironisé. Il est déterminé à poursuivre cette lutte « jusqu’à ce que les adversaires signent la fin de cette activité ».
E.A.T.