Trois blessés graves dont un par balles ont été enregistrés à l’issue d’échauffourées qui ont eu lieu dans l’après-midi de ce mercredi entre les éléments de la brigade territoriale de Djougou et les populations de l’arrondissement de Pélébina.
Selon les explications du chef d’arrondissement de Pélébina, Issaka Djatchi, tout est parti d’un problème de transhumance, où les bœufs d’un bouvier peulh sont allés détruire le champ d’un monsieur dans le village de Saoni. Le propriétaire du champ a exigé qu’il soit dédommagé, ce qui n’était pas de l’avis des peulhs. Le refus des peulhs a donc créé une tension.
Alertés depuis Parakou, selon les propos du chef d’arrondissement, les éléments de la brigade territoriale de Djougou se sont rendus sur les lieux dans la soirée du mardi. Avec beaucoup de tact et de diplomatie, le commandant de la brigade territoriale, le major Sambo Orou Gando, avait réussi à calmer les esprits.
Ce mercredi, le major Sambo Gando et ses éléments se sont rendus à nouveau à Bayakou, à en croire M. Djatchi pour arrêter un certain nombre de jeunes. Informés, les jeunes de l’arrondissement de Pélébina ont barricadé la voie pour empêcher la gendarmerie de partir avec leurs frères arrêtés. Ce qui a dégénéré. Dans la foulée, un gendarme a tiré sur un passant qui n’était pas du tout parmi les manifestants.
Selon Alassane Bayane, un témoin des faits, la gendarmerie avait déjà quitté les lieux des échauffourées, avant que le gendarme qui n’est pas encore identifié, ne tire sur le passant depuis l’un des pick-up de la gendarmerie.
Le coup de feu a révolté les populations, qui après le départ de la gendarmerie, arrêtaient les taxis et tabassaient les peulhs qui s’y trouvaient.
Les trois blessés sont actuellement admis à l’hôpital ordre de Malte de Djougou.