Démarré en 2018, le Projet d’amélioration des services énergétiques est à mi-parcours de sa mise en œuvre. Quelques jours après sa revue par l’équipe de coordination de la Banque Mondiale, les résultats enregistrés ont été exposés au ministre de l’énergie, Dona Jean-Claude HOUSSOU, ce mardi 22 juin 2021, par le représentant résident de la Banque mondiale lors d’une réunion par visioconférence.
Soixante pour cent ! C’est le taux d’exécution physique qu’affiche la mise en œuvre du Projet d’amélioration des services énergétiques (PASE). Selon le coordonnateur de projet, la composante qui a moins évolué totalise 55%. Il s’agit notamment de la composante ‘’investissements’’ qui est en attente de l’approbation de deux marchés majeurs. Le taux d’engagement, quant à lui, avoisine 57%. Pour Ganiou Sikirou, lorsque ces contrats seront signés, l’engagement passera à 90%. « C’est de bonne augure, puisqu’à mi-parcours, on dépasse la moitié. Même en matière de décaissement, on a un taux qui n’est pas mal. On a déjà décaissé 45% », a-t-il informé. Constatant que pour ces progrès significatifs, le Représentant résident de la Banque mondiale a dit toute sa satisfaction et félicité le gouvernement pour les efforts qu’il ne cesse de fournir dans l’amélioration continue du système électrique béninois. En terme de perspectives, Atou Seck a souhaité que le ministre de l’Energie puisse continuer à œuvrer pour accélérer la signature des contrats en question au niveau d’autres ministères concernés. Il a, en revanche, émis l’idée de la mise en place d’un dispositif de suivi des marchés. Cette proposition a été d’office validée par le ministre de l’Energie. Séance tenante, Dona Jean-Claude HOUSSOU a donné son accord pour qu’un mécanisme de suivi des gros marchés soit mis en branle pour une célérité des dossiers au niveau de la Direction nationale des marchés publics. « Je suis à 200% d’accord pour qu’on s’organise pour un suivi particulier des gros marchés pour que ça pousse plus rapidement plus efficacement, parce la mise en œuvre de projets d’envergure comme celui du « PASE » nécessite un meilleur suivi », a-t-il déclaré. Dans cette veine, le Numéro 1 de l’énergie au Bénin a exhorté les différentes parties prenantes pour une meilleure coopération afin que les résultats soient rapidement et efficacement également au rendez-vous. « Nous sommes dans une dynamique d’amélioration continue, même si tout n’est pas encore parfait. Nous devons tout faire pour qu’il y ait une meilleure coopération entre les acteurs et une meilleure fluidité de l’information pour rendre plus efficace la mise en œuvre de ce programme », a-t-il déclaré félicitant au passage tous les acteurs intervenant dans ce projet.
Quid du projet PASE ?
Le Projet d’Amélioration des Services Energétiques (PASE) a pour objectif d’améliorer les performances opérationnelles de la SBEE, d’étendre l’accès à l’électricité des zones ciblées et de promouvoir la gestion communautaire des ressources forestières. De façon spécifique, le projet vise à réduire les pertes subies par les entreprises de distribution d’électricité, offrir un service d’électricité amélioré dans les zones ciblées dont les réseaux de distribution seront réhabilités et autonomiser les communautés rurales en vue de la gestion durable des ressources forestières. Il est composé de quatre volets structurés en sous-composantes. La Composante 1 prend en compte l’amélioration des performances opérationnelles de la SBEE. Il s’agit de financer l’acquisition et l’installation de compteurs intelligents chez des clients à revenus élevés, de créer centre de contrôle des mesures, d’acquérir et d’installer des infrastructures avancées relatives au comptage et de logiciels de gestion de systèmes d’informations. A cela s’ajoutent la mise à jour de la base de données client, la création et la formation d’une équipe d’inspection et de détection de vols d’électricité, la fourniture de services d’assistance technique, et enfin l’installation et l’opérationnalisation d’un centre d’appels clients permettant aux clients d’exprimer leurs plaintes et problèmes, et à la SBEE de suivre le temps de réponse. La composante 2 quant à elle, s’occupe du renforcement et l’extension du réseau de distribution dans des zones. Cette composante financera l’expansion du réseau MT/BT afin de rééquilibrer les charges, régulariser les branchements électriques informels (toiles d’araignées ) et fournir de nouveaux branchements aux quartiers proches et non desservis, etc. La Composante 3 prend en compte la gestion communautaire des combustibles ligneux. Enfin, la composante 4 appuiera le développement du secteur à travers une meilleure planification du déploiement de l’accès à l’électricité dans le pays, l’appui du développement de principales institutions du sous-secteur de l’électricité et garantira la mise en œuvre effective du projet.
S.E.