A l’instar de plusieurs pays du monde, le Bénin célèbre ce lundi 3 mai la journée de la liberté de la presse. Dans un message, la veille, le ministre de la communication et de la poste, Alain Orounla s’est prononcé sur le classement RSF du Bénin et a invité les hommes des médias à plus de professionnalisme et de rigueur.
Le ministre de la communication s’est prononcé sur le dernier classement de Reporters Sans Frontières. Dans ledit classement, le Bénin est en recul et occupe la 114è place. « Ce rang est un appel renouvelé lancé à notre pays à ne pas relâcher et à redoubler d’ardeur pour la liberté de la presse qui est une quête permanente », a dit le ministre. Alain Orounla se réjouit qu’au Bénin, aucun journaliste n’est assassiné ou n’a perdu la vie dans l’exercice de sa profession… « A l’occasion de cette importante journée initiée par l’UNESCO pour célébrer la liberté de la presse et rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession ou qui ont été victimes de différentes violences, je me fais, une fois encore, l’heureux devoir de saluer avec beaucoup d’admiration les professionnels des médias de mon pays, en signe de reconnaissance de la qualité de leur contribution à la construction d’un Etat de droit et de la démocratie chez nous au Bénin », déclare Alain Orounla.
Par ailleurs, c’est le thème retenu pour la célébration de cette 28ème édition de la liberté de la presse est intitulé : « L’information comme bien public » qui suscite de nombreuses interrogations chez le ministre Alain Orounla. L’offre de presse, relève-t-elle du bien public aujourd’hui ? Tout ce qui circule aujourd’hui est-il constructeur ou destructeur ?
Plus de professionnalisme et de rigueur
Le thème retenu pour l’édition 2021 de la journée de la liberté de la presse par l’UNESCO est : « L’information comme bien public ». Dans un message en prélude à la journée de la liberté de la presse, Alain Orounla, ministre de la Communication et de la poste indique que « ce thème rappelle et remet en selle le rôle premier, la mission première et originelle du journaliste à savoir mettre à la disposition du public des contenus vérifiés dans l’intérêt du public. Mieux, par ce thème, l’UNESCO appelle l’attention sur la façon dont le journalisme dépend de l’écosystème plus large qui permet à l’information de devenir un bien public ».
Selon le ministre, la célébration de la journée de la liberté de la presse 2021 interpelle tous les acteurs impliqués dans la production et la circulation de contenus à s’interroger sur leur responsabilité sociale dans la pratique du métier. Alain Orounla lance une exhortation. Pour le ministre de la communication, le code l’information et de la communication a anticipé. En effet, à travers ses dispositions, notamment les articles 14, 15 et 31, le code de l’information et de la communication interpelle le journaliste sur le professionnalisme qui doit caractériser ses productions. « Je voudrais saisir cette occasion pour inviter les professionnels des médias à plus de professionnalisme et à plus de rigueur dans la production et la diffusion de contenus. Je pense beaucoup plus aux acteurs des nouveaux médias : internet, site web, réseaux sociaux, application mobile, etc. sur lesquels les problèmes se posent beaucoup plus afin que les contenus qu’ils proposent donnent moins de soucis et aillent dans l’intérêt du public, soient utiles et constructifs pour la société, la démocratie et l’État de droit », déclare le ministre de la communication.
Dans son message, le ministre rassure de ce que le gouvernement prend toutes les dispositions utiles pour garantir l’accès aux sources d’information notamment publiques, un accès qui jusque-là est très difficile aux acteurs de la presse.
Armelle C. CHABI