Le CMT s’est exprimé pour la première fois sur les manifestations contre l’instauration d’un conseil militaire de transition dirigé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président tchadien tué au front le 19 avril dernier, qui ont secoué la capitale et quelques villes de province mardi et mercredi.
Selon le porte-parole du Conseil militaire de transition, le général Azem Bermandoa, ce sont des dérapages imputables aux manifestants qui ont causé les débordements.
« Différentes organisations de la société civile, de l’opposition démocratique ont bravé l’interdiction de la manifestation ordonnée par le ministère de la Sécurité publique et de l’immigration. Cette manifestation dite pacifique a paradoxalement abouti à la destruction volontaire de 15 véhicules de la police nationale ainsi que deux stations appartenant à la société Total. À cela s’ajoutent des coups et blessures volontaires aux agents des forces de l’ordre en mission commandée. Une policière à la retraite a été extirpée d’un véhicule de transport commun pour être lynchée. »
Le général Azem Bermandoa appelle les organisateurs de manifestations à discipliner leurs militants et déplore par ailleurs 6 morts. « Le Conseil militaire de transition demande aux meneurs de grève de recadrer leurs sympathisants et militants afin que la marche s’inscrive dans un cadre purement pacifique. Sous réserve de la confirmation du nombre exact de victimes par le parquet d’instance de Ndjamena, le CMT déplore six victimes et présente par la même occasion des condoléances aux familles éplorées. Une enquête judiciaire est en cours afin que les différentes responsabilités soient pénalement situées. »
RFI