Le Chef de l’Etat, Boni Yayi, rencontre ce mardi les producteurs de coton. En prélude à cette rencontre, ces acteurs ont mené des réflexions à Ouidah et Parakou. Ils sont clairs. Ils s’opposent au retour de l’AIC et exige le zonage.
La réorganisation de la filière coton préoccupe le gouvernement. En prélude à la séance de travail que le Chef de l’Etat Boni Yayi tient avec les acteurs ce mardi, ces producteurs du coton ont réfléchi sur l’avenir de la filière coton. La semaine écoulée, à Ouidah, les producteurs ont contesté le retour de l’AIC. Ce lundi, à nouveau, et ce au siège de l’union départementale du Borgou à Parakou, ces producteurs de coton ont contesté avec véhémence tous les plans visant à réhabiliter les structures dites de Patrice Talon qui, disent-ils, leur avaient fait la misère dans la filière.
Après les réflexions, les producteurs exigent le zonage. Selon leurs explications, le zonage est devenu une exigence en vue de rendre plus compétitive la filière coton. Ils contestent donc le retour de l’Association interprofessionnelle du coton (AIC) qui ne favorise pas le zonage. C’est l’une des conclusions de leur séance d’information et de réflexion.
A la séance d’information et de réflexion de Ouidah et Parakou, il s’est agit de rendre compte à la base de des travaux de la commission de réorganisation de la filière coton conduite par le ministre de l’agriculture, El Hadj Issa Azizou. Cette commission serait infestée par des personnes favorables à Patrice Talon. Elle est confrontée au refus catégorique des producteurs de voir le retour de l’AIC dans la filière. En effet, les producteurs ne veulent plus rester sous le monopole de Patrice Talon et ses collaborateurs. Selon eux, pendant des années, ils ont été conduits dans le gouffre par les structures que contrôle l’opérateur économique. Selon Sabi Koni Nagayo, président de la fédération nationale des coopératives villageoises des producteurs du coton, « il faut aller immédiatement au zonage, seule issue salutaire pour la filière. Il n’est plus question de vivre une transition avec à la clé la mise en place interprofession. Après trois campagnes sans la mainmise exclusive du privé, il faut aller à cette option salutaire », dit-il.
« Le zonage ou rien, jamais l’AIC ». C’est désormais le slogan des producteurs de coton. Ils entendent de vives voix défendre cette option devant le Chef de l’Etat si vraiment il veut les écouter en vue de rendre plus compétitive la filière coton.